Dans le cadre d’une récente collaboration avec KPMG Rive-Sud de Montréal, MASSIVart a proposé une série d’intégrations artistiques afin d’élever le nouvel espace et de le positionner comme modèle pour la nouvelle génération de bureaux corporatifs. Développer une direction artistique qui reflète la marque KPMG, tout en mettant en valeur des artistes québécois émergents, s’est avéré un défi passionnant. MASSIVart a travaillé avec plusieurs artistes et galeries pour commissionner 14 œuvres d’art de divers médiums, dont la photographie, la peinture, la vidéo ainsi que des œuvres numériques imprimées.
Chaque œuvre d’art raconte une histoire unique, et chacune d’entre elles mérite d’être partagée. MASSIVart s’est entretenu avec les artistes sélectionnés afin de mieux comprendre la direction artistique de chaque œuvre. Découvrez la signification fascinante des œuvres d’art numériques, des photographies et des impressions exposées dans ce nouvel espace de bureaux.
MASSIVart MASSIVart a commandé trois vidéos artistiques à l’artiste graphique Alex McLeod pour la collection KPMG – Gemroller, Brick Mountain et Canyon. L’œuvre numérique située derrière la réception crée une atmosphère excitante, égayant l’esprit des employés et des visiteurs dès leur arrivée.
Évoluant par elles-mêmes, ces vidéos passant en boucle se retrouvent dans un espace liminal entre sculpture et sensation. McLeod explique sa vision artistique comme une façon d’interrompre notre sentiment de familiarité. Il utilise des matériaux tels que l’or rayé, que nous considérons comme solide, et vient lui donner un aspect fluide. « Parfois, le fait de donner un effet écrasé aux choses ou de les faire bouger d’une certaine manière nous rappelle notre humanité et nous connecte davantage au monde qui nous entoure. L’empathie est au cœur de ma pratique, souvent pour l’espace ou l’environnement », précise McLeod.
Du côté photographie, nous nous sommes entretenus avec les artistes François Ollivier et Gab Bois pour qu’ils nous décrivent leurs propres visions du quotidien. Ollivier a été commissionné pour concevoir deux œuvres d’art faisant partie de la collection de photographies du nouvel espace de travail. MIL est une photographie du tout nouveau bâtiment du pôle scientifique de l’Université de Montréal (UDEM). Apparu dans une zone presque déserte à la limite de Parc Extension, il est désormais un point de repère dans le paysage urbain. Le bâtiment capte la lumière et brille comme nul autre, ce qui a initialement interpellé Ollivier à le photographier. « Mais cette beauté cache une réalité plus sombre », note-t-il. Les promoteurs immobiliers ont pris d’assaut les terrains vagues environnants afin de construire des condos par centaines et comprenant peu de logements sociaux, accélérant ainsi le processus de gentrification de Parc Ex, l’un des quartiers les plus pauvres du Canada.
La deuxième œuvre, A Bright Interval, fait partie d’une série plus vaste contenant des portraits d’étrangers. L’œuvre commissionnée vise à interroger notre capacité à errer et à contempler les choses, ou de ce qu’il en reste. La lumière en automne est fascinante et fragile. Tout est éclairé par des reflets instables, qui s’éteignent en quelques minutes, voire quelques secondes. Par conséquent, l’œuvre était basée sur le temps et l’instantanéité. Pendant trois semaines, Ollivier a erré dans les rues de Montréal à la recherche d’éclaircies dans le ciel, pour construire une série de photos imprégnées de mélancolie et d’une certaine peur de manque de temps.
Contrairement à Ollivier, dont les photographies ont été prises à l’extérieur, l’artiste Gab Bois a créé quatre oeuvres dans le but d’apporter un aspect surprenant à des objets ordinaires du quotidien. « J’ai toujours été fascinée par les objets : je collectionnais de minuscules gommes, les abonnements mensuels d’autobus de mes parents et toutes sortes de petits trésors. Une partie de mon processus créatif, qui comprend lesdites pièces, est le prolongement de cet intérêt que je portais dans mon enfance », révèle Mme Bois. Ses œuvres I take my sugar white with one coffee, Make or Break et .png sont placées côte à côte dans une salle de conférence, ajoutant un aspect intriguant à ce qui est généralement considéré comme de simples objets de bureau. Sa quatrième œuvre de la collection KPMG, fresh phone who dis, ressemble de loin à un ancien téléphone portable vert mais, de plus près, il s’agit en fait d’un paquet de gomme à mâcher.
Enfin, Sabrina Ratté a magnifié les espaces communs en proposant des impressions de ses œuvres numériques afin de les rendre permanentes dans l’espace. L’œuvre Undream de Sabrina Ratté dépeint un futur imaginé où l’utopie et la dystopie s’effondrent, inspirée par les photomontages de Superstudio – une force majeure du mouvement radical d’architecture et de design de la fin des années 1960. L’œuvre conduit le spectateur à travers un paysage isolé, où l’on retrouve une structure monumentale en suspension. L’architecture se transforme entre des surfaces impossibles et un ordre sous-jacent, interférant avec le paysage qui ondule dans et hors de l’existence. Emporté par ce mouvement, le spectateur est suspendu dans un territoire abandonné et impossible entre l’environnement construit et le monde naturel.
Toutes ces œuvres soigneusement sélectionnées ont contribué à l’environnement de travail innovant et créatif des nouveaux bureaux KMPG Montréal Rive-Sud. Les employés et les visiteurs seront certainement inspirés par les œuvres d’art commissionnées dans le nouvel espace de travail pour les années à venir.