1000 Visages : une œuvre cinétique à grande échelle qui danse au rythme du soleil, du vent et de la lune

1000 Visages est une œuvre cinétique de grande envergure, créée par Alejandro Figueroa, qui danse au rythme du soleil, du vent et de la lune, offrant à la communauté un espace de détente et de contemplation.

 

Cette œuvre hypnotique en forme de sphère flottante est composée de 1779 pièces de plexi dichroïque réfléchissant suspendues sous une structure incurvée de 40 pieds de haut. Elle reflète l’environnement dans lequel elle vit et est mise en valeur par les éléments de la nature et le mouvement des humains qui l’observent.

1000 Visages faisait partie de la série d’œuvres d’art public ayant été exposées dans les parcs, les rues et près des avenues commerciales de Montréal, permettant aux citoyens de découvrir plusieurs disciplines artistiques, notamment la photographie, la sculpture et l’art numérique. Au total, 21 installations d’art public ont été déployées dans différents arrondissements de Montréal. En savoir plus sur ce projet.

MASSIVart a eu le plaisir de collaborer avec de nombreux artistes et entreprises créatives de Montréal pour faire de cette initiative passionnante une réalité. Alejandro Figueroa de +AMOR et son installation, 1000 Visages, ont particulièrement retenu notre attention.

Nous avons voulu lui donner la parole pour en savoir plus sur lui et sur cette œuvre.
 


 

Peux-tu nous en dire plus sur ta pratique artistique ?

Ma pratique personnelle s’étend maintenant sur plus de 20 ans et comprend un large éventail de supports, de la création de vidéos à la production d’expériences de réalité virtuelle primées, en passant par la sculpture et, au cours des sept dernières années, la création d’installations artistiques multi-sensorielles. Le dénominateur commun à tous ces supports et à toutes ces époques est le désir constant de sensibiliser les gens et de créer une communauté, en explorant la lumière, le mouvement, le temps et la couleur. Je pense que l’art doit refléter l’époque dans laquelle il est créé.
 

Quelles sont tes inspirations ?

Pour tous les concepts, j’ai deux sources principales d’inspiration dans mon travail, la nature et le travail des grands maîtres. Une fois que les idées sont en place, j’examine les matériaux disponibles pour essayer de me rapprocher le plus possible de l’inspiration originale avec les ressources disponibles.
 

Peux-tu nous en dire plus sur 1000 Visages ?

Au cours des deux dernières années, j’ai essayé de créer des installations qui sont des représentations physiques de phénomènes sociaux ou de concepts culturels, et 1000 Visages est l’une d’entre elles.

1000 Visages est une représentation physique de la communauté, dans laquelle les 1779 miroirs se déplacent indépendamment les uns des autres avec les forces de la nature et en même temps tous les miroirs sont connectés pour former un magnifique spectacle d’union.
 

Quelle histoire voulais-tu raconter ?

À travers 1000 Visages, j’ai voulu partager le combat de l’enfermement, des restrictions et des confinements. En créant une sphère composée de miroirs, je voulais que les gens lèvent les yeux et se voient, mais aussi qu’ils voient les personnes qui les entourent, pour mettre fin à la solitude et à la séparation dans lesquelles nous avons vécu ces deux dernières années (ou presque). Je voulais que les gens se sentent entiers.

Quel effet a eu 1000 Visages sur les personnes que tu as rencontrées dans le Parc des Faubourgs ?

Dans toutes mes productions, je m’assure de mettre autant de niveaux de compréhension que possible, le résultat de cette ligne de pensée est que je parviens à capter un très large public qui sera captivé par l’art pour de nombreuses raisons différentes.

Dans le cas précis de 1000 Visages, tout le monde a adoré et chacun a eu sa propre interprétation de la signification de la pièce.
 

De quelle manière penses-tu que l’intégration de l’art puisse être bénéfique pour revitaliser les espaces publics ?

Il y a deux réponses parallèles à cette question, l’une du point de vue du public ou de la communauté et l’autre du point de vue de l’artiste.

Du point de vue de la communauté, il est essentiel d’avoir accès à des sources d’inspiration GRATUITES et non partisanes. À une époque où tout le monde essaie de nous vendre quelque chose, avoir un art qui est là pour stimuler la créativité est primordial pour le développement d’une société saine.

En tant qu’artiste, être dans la sphère publique est un privilège et une responsabilité. Être dans le domaine public s’accompagne d’une lourde responsabilité, puisque vous imposez votre vision à la collectivité, et vous devez donc faire très attention à la manière dont vous exploitez ce privilège. Les intentions qui sous-tendent votre processus créatif doivent être nobles et réfléchies ; quelles qu’elles soient, il n’y a pas de place pour les visions ou les énergies égocentriques dans l’espace public.

Et enfin, en tant qu’artiste, je me soucie de la démocratisation de l’art dans la société, cette fonction doit être exercée à tout prix dans la société, donner un accès GRATUIT à la communauté a un effet positif non quantifiable.

@mas_amor_art