Plus que jamais, les villes se tournent vers les artistes, les architectes et les designers pour créer des projets d’espaces publics pertinents. L’art public est souvent utilisé pour créer et renforcer un sentiment d’appartenance, mais il peut aussi servir à remettre en question notre relation avec notre environnement, à susciter des conversations, à informer et à éduquer.
À l’occasion de notre premier projet à Dubaï, à l’ICD Brookfield Place, pour lequel nous avons collaboré avec le célèbre studio de nouveaux médias Ouchhh, nous avons voulu leur donner la parole pour s’exprimer sur leur démarche artistique et leur relation à l’art public.
Ouchhh explore les frontières de l’art en menant des recherches sur les relations entre l’architecture, l’art, la science, la technologie, les nouveaux arts médiatiques et l’intelligence artificielle. Nous considérons chaque projet comme un défi et adoptons une approche nouvelle et unique pour l’ensemble de notre travail. Notre parcours en studio a commencé il y a 10 ans. L’équipe interne (25 personnes) est composée de talents variés : artistes AI, ingénieurs, académiciens, codeurs créatifs, designers, motion graphic designers, et media designers, tous avec une vision commune : le savoir crée des expériences publiques uniques. Ouchhh a créé environ 52 projets d’art public pour des villes de presque tous les continents.
Chaque projet artistique commence par des questions importantes et significatives. Notre principale question pour DATAMONOLITH_AI était « Que se passerait-il si la conscience des plus anciennes données sur les origines du monde et l’IA se réunissaient pour un projet d’art public architectural ? » Nous avons collaboré avec des scientifiques et des académiciens pour créer cette sculpture hybride composée de données. Nous avons ensuite constitué notre équipe pour y inclure des scientifiques spécialisés dans les données, des codeurs d’IA et des concepteurs d’animation. En général, nous réinventons notre processus de création pour chaque installation, au cas par cas. En utilisant le réseau antagoniste génératif (GAN) et les algorithmes d’IA, nous avons créé DATAMONOLITH_AI, qui a appris à partir des données de Gobeklitepe (datant de la période néolithique pré-poterie : 9600-7000 avant JC).
Les progrès technologiques ont toujours permis de stimuler le développement des formes d’art. La peinture, la sculpture, la musique et la photographie n’ont pas fait exception à la règle. La science a longtemps inspiré l’art et les artistes, de Picasso et Léonard de Vinci à Dali et Samuel Morse. Ils sont la preuve de la manière dont les idées scientifiques pouvaient inspirer des œuvres d’art remarquables. Ces maîtres de l’histoire sont notre plus grande source d’inspiration. En ce sens, en tant que Studio Ouchhh, nous aimons toujours repousser les limites dans nos œuvres grâce à la science et à la technologie. Depuis toujours, les nouveaux arts médiatiques célèbrent le lien entre l’art et la science. Les technologies numériques nous permettent de développer des sculptures à base de données, des expériences immersives et de nouveaux mondes alternatifs. La montée de l’art virtuel offre également de nouvelles possibilités de création, et nous sommes donc ravis de voir se développer les nouveaux arts médiatiques chaque jour.
Nos données proviennent de sources très différentes comme le cerveau humain, l’espace, les origines anciennes, les sons, les images, les textes, etc… Nous utilisons les données comme un pinceau et les algorithmes comme notre toile qui transforme ces données en un atout esthétique que le public peut expérimenter de nombreuses façons. Par exemple, notre projet Poetic AI n’est pas seulement une expérience immersive. Elle peut être lue comme un livre et touchée comme une sculpture physique faite de 20 millions de lignes. Nous aimons transformer des données invisibles en une œuvre d’art qui peut être vue.
Les films de science-fiction et les grands scientifiques sont toujours nos principales inspirations. Stanley Kubrick et 2001 : l’Odyssée de l’espace ont également fortement influencé notre conception de cette installation.
Nous avons un rêve qui est celui du codage secret des univers hybrides cosmiques multidimensionnels réalisés par l’IA sans limites architecturales physiques dans les espaces publics. C’est pourquoi nous nous efforçons activement de pénétrer dans les espaces publics grâce aux outils des nouveaux médias.
Il est important pour nous de faire voir et sentir aux gens des choses qu’ils ne vivent pas forcément dans leur vie quotidienne. Notre principale inspiration vient de la physique, de la géologie, de la science et de la nature. Ces inspirations façonnent nos bases de conception. Nous avons appliqué notre connaissance de ces principes à la conception de produits dans toutes les disciplines, de l’échelle micro à l’échelle macro. Les sentiments que nous voulions ressentir ont grandement influencé notre façon de concevoir nos œuvres. Nous aimons nous concentrer sur la réaction émotionnelle face au lien scientifique entre l’homme et l’art.
Nous pensons que l’art et la technologie seront présents dans des expériences immersives plus audacieuses et ambitieuses dans les villes. La technologie change la façon dont nous fabriquons, expérimentons et partageons nos idées. Les collectionneurs d’art adorent explorer ce domaine fascinant de la technologie et de la créativité. Dans nos œuvres, l’intégration de la science et de la technologie avec l’art doit d’abord servir les émotions du public. Beaucoup d’entre nous connaissent le sentiment d’être touché par une œuvre d’art. Lorsqu’une œuvre d’art touche notre âme, ça bouleverse notre vie. Nous sommes téléportés dans un lieu différent qui est un univers parallèle. L’art est agréable pour les yeux tandis que la science est un moyen de transmission. Comme l’a dit Albert Einstein : « La plus belle chose que nous puissions vivre est le mystère. C’est la source de tout art véritable et de toute science ». L’inconnu, le mystérieux, est donc le lieu où l’art et la science se rencontrent. Le mélange de ces deux disciplines génère une nouvelle façon de penser, tant pour l’artiste que pour le public.
Le 29 janvier, Philippe Demers, associé fondateur et directeur créatif de MASSIVart, a été invité par Entro à prendre la parole lors d’un panel portant sur l’importance de l’inclusivité en matière de conception des espaces publics. Se réjouissant de l’opportunité de discuter de la manière dont MASSIVart défend la diversité dans ses projets, Philippe a également souhaité souligner que l’art est un vecteur avéré de changement social et qu’il détient un grand pouvoir dans sa capacité à créer des espaces sécuritaires. Philippe a été rejoint dans cette conversation par d’autres experts de l’industrie, dont les réponses inspirantes ont été résumées dans cet article.
Panélistes :
Heela Omarkhail, Vice-présidente, Impact social au sein de Daniels Corporation
Dr. Julie Nagam, Chaire de recherche du Canada en arts indigènes, collaborations et médias numériques
Rochelle Maresh, Stratégiste chez Alliance Architects
Pru Robey, Présidente de Pru Robey Consulting
Modérateur :
Vedran Dzebic, Responsable de la recherche et du développement chez Entro
Au cours de l’année dernière, les événements survenus dans le monde nous ont amenés à réexaminer notre rapport aux espaces, tandis que les mouvements sociaux nous ont permis de nous interroger sur les personnes qui y avaient accès. Alors que notre perception du lien humain avec les lieux évolue, l’inclusion pourrait bien être le principe directeur qui nous permettra de reconquérir et de redynamiser nos espaces. Mais le simple désir de les créer n’est pas suffisant.
Selon Heela Omarkhail, l’inclusion ne se fera pas par hasard. Elle ne sera pas un simple effet secondaire du processus de conception, car elle exige une certaine intention. Par exemple, la Daniels Corporation a identifié trois éléments qui peuvent aider à faciliter l’inclusion :
– les arts et la culture
– l’alimentation et l’agriculture urbaine
– le sport et l’activité physique
Ils peuvent être utilisés comme des outils, incorporés dans la conception des lieux et des programmations, qui encouragent les gens à se rassembler, indépendamment de leur langue, de leur origine raciale ou socio-économique.
Pour le Dr. Julie Nagam, le processus de conception et de création des espaces communautaires devrait être entre les mains des leaders du BIPOC ou, au moins, en collaboration directe avec eux. La décision d’inclusion doit être délibérée, dès le début d’un projet. L’un des meilleurs moyens de s’en assurer est de veiller à recruter des personnes en interne ou à faire appel à des consultants qui reflètent réellement les communautés pour lesquelles nous construisons et concevons. Il est alors très bénéfique de reconnaître que l’expertise peut ne pas provenir d’une formation professionnelle, mais plutôt d’expériences vécues.
Faisant écho aux propos du Dr Nagam, Pru Robey propose une citation percutante : “Le racisme n’est pas le requin, c’est l’eau dans laquelle nous nageons tous les jours.” Reconnaître les mécanismes toxiques et être honnête avec nos communautés à leur sujet nous aidera à imaginer un avenir commun : un avenir dans lequel les gens auront un intérêt réel et significatif.
Parlant des valeurs émotionnelles et sociales du design inclusif, Philippe Demers estime que l’architecture et les espaces créés agissent comme des canevas. Construire de belles infrastructures, ou des toiles vierges, n’est que le premier pas vers la création de lieux où les gens peuvent peindre figurativement leurs propres scènes. Il est essentiel de prévoir une programmation culturelle car non seulement elle favorise la création de nouvelles histoires et de liens, mais elle maintient aussi l’intérêt et l’engagement des communautés.
Convaincre les développeurs qu’il existe une valeur financière concrète pour le design inclusif représente cependant un véritable défi. MASSIVart, Entro et l’Université Ryerson espèrent être les pionniers du changement grâce à une étude visant à découvrir des moyens de mesurer quantitativement le retour sur investissement du placemaking.
Faisant référence aux outils utilisés couramment, Rochelle Maresh souligne qu’ils ne sont souvent pas en mesure d’atteindre des groupes de personnes diversifiés et plus inclusifs, qui n’ont peut-être pas pu prendre congé pour assister à des ateliers virtuels ou à des réunions publiques. La technologie peut être un obstacle. Si elle ouvre des portes pour certains, elle peut en fermer pour d’autres. Nous devrions prendre des mesures pour atteindre une population plus large, par exemple en utilisant les vitrines des magasins pour expliquer aux passants comment ils peuvent répondre à un appel à la communauté. Les gens ne devraient pas avoir besoin d’un téléphone ou d’un accès à Internet pour recevoir des informations sur la façon de s’impliquer.
Lors de la collecte d’informations, faire preuve d’empathie aidera les designers à comprendre qui seront leurs principaux usagers. Il est tellement important de savoir à quoi ressemble leur vie, quelles ont été leurs expériences, ce qui a influencé la façon de percevoir l’espace ou la façon dont ils voudraient y participer. Nous devrions nous demander comment les espaces que nous construisons peuvent permettre aux gens de se sentir suffisamment confiants et en sécurité pour pouvoir s’exprimer pleinement.
Du côté de MASSIVart, Philippe note que l’empathie fait partie intégrante du travail de curateur. Aujourd’hui plus que jamais, la sélection d’œuvres d’art pour un espace public est axée sur ce qui a un sens pour la communauté dans laquelle elles se trouvent. L’époque où les visions académiques déterminaient ce qu’était l’art ou la culture est révolue. Les commissaires développent une capacité à écouter les gens et à être sensibles à leurs besoins, en comprenant qu’ils conçoivent des espaces dans lesquels ceux-ci vont réellement vivre et qui, espérons-le, seront souvent utilisés. Les artistes ne doivent pas seulement jouer un rôle dans l’embellissement des espaces, car ils sont à l’écoute de ce qui se passe dans leurs communautés et le font savoir, ils devraient donc être inclus dans les processus de conception dès le début.
Comme le dit le Dr. Nagam il y a une raison pour laquelle les gens sont attirés par les projets ayant une base populaire. Ils ont le sentiment qu’ils sont plus organiques. Les agences de design et d’architecture doivent apprendre à mieux travailler avec les artistes, à ne plus les considérer comme des collaborateurs esthétiques mais plutôt comme des partenaires. Il s’agit d’écouter le savoir collectif, d’apprendre par la pratique, et de s’assurer qu’il existe une relation de réciprocité. Quel est le résultat final ? Qu’est-ce que la communauté en tire ? Comment se sent-elle considérée ? L’évaluation des retombées d’un projet est une chose que nous ne faisons pas bien en général, selon elle, dans presque tous les domaines.
Le consensus général ? La mobilisation en faveur de l’inclusion ne s’arrête pas au moment où le projet se termine. Pour Heela et la Daniels Corporation, ils ont appris qu’il ne s’agit pas simplement de « construire et ils viendront », il s’agit de « construire, programmer, promouvoir » et les gens commenceront à venir. Mais, si nous pouvons prioriser dès le départ le fait que les gens sentent qu’ils ont un intérêt dans le projet, il est probable que l’utilisation des espaces créés se fera plus naturellement.
L’œuvre de Víctor Pérez-Rul (Mexico, 1983) est une recherche artistique permanente dans laquelle convergent l’art, le rétro-futurisme, les sciences naturelles, la cosmologie, l’ingénierie, le design et de subtiles références pop. Ses sculptures solaires sont des projets expérimentaux collaboratifs, des installations à grande échelle, des objets physiques et virtuels qui proposent et explorent de nouvelles façons de comprendre, de percevoir et d’imaginer l’univers, l’énergie et la vie.
Pour faciliter son activité artistique et créative expérimentale, multidisciplinaire et collaborative, Victor a fondé le Studio Victor Pérez-Rul en 2010 : un studio d’art qui travaille dans la recherche artistique sur l’énergie et les êtres vivants en tant que systèmes de traitement de l’énergie, convergeant à travers la sculpture artistique, l’installation, les environnements et les paysages physiques et virtuels, l’architecture expérimentale, le design d’objets, le futurisme, la réflexion technologique et les visions du monde non anthropocentriques telles que le post-humanisme et le nahualisme.
Le travail de Victor Pérez-Rul a été présenté dans différents pays, tels que la Corée du Sud, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis d’Amérique, le Costa Rica et le Mexique.
VPR: Partager mon émerveillement pour le monde et expérimenter ses mystères. Je cherche à me plonger, à travers l’expérience hétérogène de l’art, dans les grandes questions de notre espèce, comme par exemple : qu’est-ce que l’Univers ? Qu’est-ce que la vie ? Vivre et partager mon travail est toujours une aventure inachevée dans la quête de la liberté, de l’émerveillement et de la connaissance.
VPR: Je suis inspiré par la nature, les paysages, les insectes, les créatures sous-marines, le psychédélique, les anime, les jeux vidéo, le rétro-futurisme, l’exploration spatiale, les cyborgs, l’architecture, la musique en général, la musique électronique en particulier et les sciences naturelles. Les idées peuvent venir de différents endroits : un rêve, une méditation, une conversation, une lecture, en marchant, sous la douche… vous voyez. Souvent, les idées viennent par morceaux, à différents endroits et à différents moments et elles s’accumulent (à travers des textes, des croquis, des diagrammes, des maquettes, etc.) jusqu’à ce qu’elles génèrent une idée complète, généralement utopique. La tentative d’atteindre cette vision utopique, jusqu’à la pièce idéale, est la façon dont l’idée se matérialise dans une œuvre d’art. En ce sens, chaque pièce sur laquelle je travaille est une tentative, une expérience inachevée.
VPR: Peut-être que la plus récente constante de mon travail réside dans l’expression de mondes possibles et dans la façon dont ces mondes peuvent être suggérés et se déployer à travers l’art. Actuellement, je travaille sur des thèmes liés aux théories et aux spéculations sur l’origine de la vie et les limites vagues entre ce que nous considérons comme vivant et non vivant.
VPR: Comme une aventure d’exploration : un jour je peux être dans une forêt tropicale, l’autre dans une mine, le suivant en train de lire dans mon studio, de travailler à l’ordinateur ou de regarder des dessins animés. À la fin, toutes les expériences et les connaissances que j’accumule commencent à se transformer en pièces par le biais de diagrammes, de croquis, de prototypes et de leur itération. J’essaie de faire en sorte que les pièces que je crée puissent servir de catalyseurs d’expériences complexes pour le spectateur, des expériences qui ne peuvent être possibles d’aucune autre manière. Pour cela, j’ai adapté l’idée que mes pièces doivent être le point de convergence entre différents éléments tels que la réflexion, la fiction, la spéculation, la science, la culture pop, l’ancestral et le transcendantal, tous mélangés sans distinction. Ce point de convergence dans l’univers de mon travail est ce que j’ai appelé Tesseract.
VPR: Les solutions techniques. J’aime travailler et expérimenter avec des processus, des technologies et des éléments qui peuvent prendre beaucoup de temps et de connaissances. Mes pièces sont toujours issues d’une tension entre le contenu, l’expérimentation, les possibilités techniques, les coûts de production et la qualité. La liberté créative comporte de grands défis.
Alors que la pandémie gagnait du terrain, partout sur le globe, nous avons repensé nos vies. La façon dont nous sommes connectés, celle dont nous échangeons, a pris un nouvel air. Nous sommes restés dans le confort de nos maisons. Nous avons réévalué le rythme auquel nous vivions. Nous nous concentrons davantage sur l’essentiel, ce qui nous motive, nous fait avancer, chaque jour. Nous avons repris le livre que nous avions commencé à lire mais que nous n’avions jamais terminé – normal, nous n’avions pas le temps. Nous avons renoué avec notre bien-être et nous nous sommes concentrés sur ce qui nous a apporté du réconfort : un bon repas, des vieux films et de l’art.
La force de MASSIVart se trouve dans sa volonté de créer des expériences uniques centrées sur l’humain pour se divertir, être connecté et inspiré par l’art. Nous avons donc pensé à demander notre fantastique équipe de vous en dire un peu plus sur ce qui les aide à se détendre, à s’inspirer, ce qui leur réchauffe leur cœur et qui les aide à se dire que cela aussi, passera.
Découvrez la troisième partie de cette série d’articles !
Un objet dont tu ne peux pas te passer : Mon casque (écouteurs)
Livre préféré : L’Aveuglement de José Saramago
Artiste préféré : Horacio Quiroz
Ta chanson : Babylon Rule Dem – Groundation (bonus* Too many puppies – Primus)
Plat / Boisson-réconfort : Tacos de pastor avec de la bière noire
Un objet dont tu ne peux pas te passer : Ma vapoteuse… avec un peu de chance, je m’en passerai un jour !
Livre préféré : Tous les livres d’illustration de Jean-Jacques Sempé
Artiste préféré : Sara Hagale
Ta chanson : Bette Davis Eyes – Kim Carnes
Plat / Boisson-réconfort : Un cassoulet, une bonne bière ou un Sortilege (whisky canadien au sirop d’érable)
Un objet dont tu ne peux pas te passer : Mon vélo, mon cerf-volant et mon couteau de cuisine japonais
Livre préféré : Toutes les nouvelles « Arsène Lupin, Gentleman cambrioleur » de Maurice Leblanc
Artiste préféré : David Spriggs (Vancouver) pour les installations et Kathryn Macnaughton (Toronto) pour les peintures
Ta chanson : Mount Kimbie – Marilyn + Neil Frances – Music Sounds Better With You
Plat / Boisson-réconfort : Croissant ou pâté au poulet et smoothie à la mangue
Un objet dont tu ne peux pas te passer : La casquette fait de plus en plus partie de ma vie maintenant
Livre préféré : La série de livres de fiction Dune (et le film à venir !!)
Artiste préféré : Le travail de Corentin Laurens attire mon attention depuis un certain temps
Ta chanson : Toutes les chansons d’Ambar Lucid
Plat / Boisson-réconfort : Sans aucune hésitation, un tartare de thon et un bon Sangiovese
Un objet dont tu ne peux pas te passer : Ma grille Excel ?
Livre préféré : J’ai « Réinventer l’organisation » de Frédéric Laloux sur ma table de chevet en ce moment
Artiste préféré : J’ai découvert Nicolas Grenier au cours des dernières années. J’adore son travail.
Ta chanson : En ce moment, j’écoute Dominique Fils-Aimé, tout l’album est génial ! Je consomme du local (Québec) 😉
Plat / Boisson-réconfort : Donnez-moi des pâtes fraîches italiennes et des fruits de mer, s’il vous plaît !
Alors que la pandémie gagnait du terrain, partout sur le globe, nous avons repensé nos vies. La façon dont nous sommes connectés, celle dont nous échangeons, a pris un nouvel air. Nous sommes restés dans le confort de nos maisons. Nous avons réévalué le rythme auquel nous vivions. Nous nous concentrons davantage sur l’essentiel, ce qui nous motive, nous fait avancer, chaque jour. Nous avons repris le livre que nous avions commencé à lire mais que nous n’avions jamais terminé – normal, nous n’avions pas le temps. Nous avons renoué avec notre bien-être et nous nous sommes concentrés sur ce qui nous a apporté du réconfort : un bon repas, des vieux films et de l’art.
La force de MASSIVart se trouve dans sa volonté de créer des expériences uniques centrées sur l’humain pour se divertir, être connecté et inspiré par l’art. Nous avons donc pensé à demander notre fantastique équipe de vous en dire un peu plus sur ce qui les aide à se détendre, à s’inspirer, ce qui leur réchauffe leur cœur et qui les aide à se dire que cela aussi, passera.
Découvrez la seconde partie de cette série d’articles !
Un objet dont tu ne peux pas te passer : Ma tasse de café du matin
Livre préféré : Dave Beech, Beauty
Artiste préféré : Allison Schulnik
Ta chanson : Lisa LeBlanc – J’pas un cowboy
Plat / Boisson-réconfort : Lasagnes et un bon verre de vin rouge
Un objet dont tu ne peux pas te passer : Un élastique pour attacher mes cheveux
Livre préféré : Near to the Wild Heart – Clarice Lispector
Artiste préféré : Laurena Finéus & Othiana Roffiel / Elliott Routledge
Ta chanson : Hypnotize de Notorious B.I.G., Money Trees de Kendrick Lamar, Open de Rhye
Plat / Boisson-réconfort : Pastor tacos et jus de goyave ou pizza et bière
Un objet dont tu ne peux pas te passer : 📸 Appareil photo argentique. Je me limite à 3 pour le moment, chacun avec des pellicules différentes pour diverses occasions et météos.
Livre préféré : MILK Magazine
Artiste préféré : Sabrina Ratté
Ta chanson : New Error – Moderat
Plat / Boisson-réconfort : 🍜 Ramen épicé supplément oeuf // 🍹 Moscow mule
Un objet dont tu ne peux pas te passer : Mon vélo est mon objet le plus cher, c’est un Norco des années 70 que m’a donné mon père
Livre préféré : The Work of Art in the Age of Mechanical Reproduction de Walter Benjamin
Artiste préféré : Evan Penny or David Altmejd
Ta chanson : Heavy, California – Jungle
Plat / Boisson-réconfort : Pizza maison et cidre Bourbon
Alors que la pandémie gagnait du terrain, partout sur le globe, nous avons repensé nos vies. La façon dont nous sommes connectés, celle dont nous échangeons, a pris un nouvel air. Nous sommes restés dans le confort de nos maisons. Nous avons réévalué le rythme auquel nous vivions. Nous nous concentrons davantage sur l’essentiel, ce qui nous motive, nous fait avancer, chaque jour. Nous avons repris le livre que nous avions commencé à lire mais que nous n’avions jamais terminé – normal, nous n’avions pas le temps. Nous avons renoué avec notre bien-être et nous nous sommes concentrés sur ce qui nous a apporté du réconfort : un bon repas, des vieux films et de l’art.
La force de MASSIVart se trouve dans sa volonté de créer des expériences uniques centrées sur l’humain pour se divertir, être connecté et inspiré par l’art. Nous avons donc pensé à demander notre fantastique équipe de vous en dire un peu plus sur ce qui les aide à se détendre, à s’inspirer, ce qui leur réchauffe leur cœur et qui les aide à se dire que cela aussi, passera.
Découvrez la première partie de cette série d’articles !
Objet dont tu ne peux pas te passer : Mon vélo
Livre préféré : La tétralogie “La mer de la fertilité”, Yukio Mishima
Artiste à découvrir : Kim Dorland
Ta chanson : Summer de Celeste
Plat / Boisson-réconfort : Impasto 🙂
Objet dont tu ne peux pas te passer : mon masque de sommeil Lunya
Livre préféré : Culture Crash de Scott Timberg ou la trilogie sur l’art de Don Thompson
Artiste à découvrir : Laurena Finéus & Katherine Takpannie
Ta chanson : Free (feat Emeli Sandé) de Rudimentals ou Luscious Life de Patrick Watson
Plat / Boisson-réconfort : “Dirty Chai tea” ou un Dirty Martini
Objet dont tu ne peux pas te passer : Mon peignoir du week-end
Livre préféré : Azteca de Gary Jennings
Artiste à découvrir : Rajni Perera
Ta chanson : Out of time men de Mick Harvey
Plat / Boisson-réconfort : Matcha latté
Objet dont tu ne peux pas te passer : ma tasse à café réutilisable
Livre préféré : Into the wild de Jon Krakauer
Artiste à découvrir : Rocca Luis Cesar
Ta chanson : Red Eyes – The War on Drugs
Plat / Boisson-réconfort : Bière avec du Clamato
Objet dont tu ne peux pas te passer : Mon MAC
Livre préféré : The Fountainhead de Ayn Rand
Artiste à découvrir : Damian Ortega
Ta chanson : Opening de Philip Glass ou I’d love to change the world de Ten Years After
Plat / Boisson-réconfort : Spaghetti carbonara / Martini sec passé au shaker
Réalisateur de film préféré (*Ajouté avec rebellion) : Il y en a trois : Peter Greenaway & Woody Allen & Martin Scorsese
Nous sommes donc entrés dans l’univers d’Ale Ballesteros pour en savoir plus sur les inspirations et les motivations qui se cachent derrière son travail.
Ale Ballesteros est une artiste mexicaine de 28 ans. Elle est designer de profession mais la vie l’a menée dans le monde de l’illustration. Elle aime la plage, parler sans arrêt et la pizza à l’ananas. Au cours de sa carrière, elle a collaboré avec diverses marques telles que Google Allo, Snapchat, Travel Leisure, Shondaland, Bonafont, Nike, WeWork et Gaia, entre autres.
Son travail se caractérise par l’utilisation de couleurs vives, de formes simples et organiques, de compositions dynamiques et de thèmes tropicaux avec des touches d’empowerment féminin. Pour elle, l’illustration est une manière de matérialiser son monde intérieur :
Ale est née à Mexico mais elle a grandi et vécu la majeure partie de sa vie à Cancun où elle a déménagé à ses 6 ans. Le fait d’avoir grandi au coeur de ces paysages chauds et riches a eu une grande influence sur le travail de l’artiste, qui dépeint des mondes aux couleurs puissantes et aux lignes fluides.
Ale trouve également son inspiration dans l’art préhispanique pour ses formes organiques et le symbolisme qui en découle. Cet art montre également un lien fort avec le monde naturel, qui résonne dans le travail d’Ale.
Une autre grande inspiration pour l’artiste est le travail du français Henri Matisse. Ale parvient à amener l’utilisation surprenante de la couleur et la fluidité des lignes signature de Matisse dans un contexte latin contemporain :
Comme beaucoup d’autres entrepreneurs, nous avons débuté cette nouvelle activité dans un état d’esprit confiant, avec une certaine vision et beaucoup de convictions. Si on nous avait prévenu qu’une pandémie allait venir balayer sur son chemin plus d’une entreprise, nouvelle ou ancienne, on ne se serait peut-être pas lancés… Et pourtant, en pleine crise pandémique, MASSIVart Mexico a pu se développer et prouver que l’art et les affaires sont une combinaison gagnante même dans le contexte actuel.
“Nous voici donc aujourd’hui, un an plus tard, très fiers de pouvoir vous dire que MASSIVart Mexico a su attirer non seulement des clients extraordinaires mais aussi des talents exceptionnels. Car sans ces derniers, nous n’aurions pas pu faire naître de si grandes collaborations artistiques” a déclaré Philippe Demers.
À l’origine de cette nouvelle agence se trouvent les partenaires Philippe Demers et Alejandro Cardoso. Alejandro, l’ancien président exécutif de Publicis Amérique Latine, a été nommé directeur général et associé de MASSIVart Amérique latine. Avec plus de 25 ans d’expérience, il est considéré comme l’une des personnalités les plus influentes dans le domaine du marketing et de la publicité en Amérique du sud.
Philippe Demers, fondateur de MASSIVart Canada et directeur de la création, apporte au marché mexicain une compréhension et une expertise inestimables de la scène artistique, un impressionnant rythme de travail et un esprit passionné que les employés et les clients apprécient. “Jamais je n’aurais imaginé la quantité folle d’énergie créative des Mexicains. C’est pour moi l’un des pays les plus axés sur l’art au monde. L’appréciation et la diversité de l’art et de la culture ici sont étonnantes. Ce pays bouillonnant de vie continue de me séduire chaque jour.” a déclaré Philippe Demers.
Dirigeant les activités au Mexique, Estefania Cardoso, “qui, grâce à 12 mois de travail extraordinaire et à une gestion sans faille des clients et des talents, a reçu une juste et humble reconnaissance pour tout le travail qu’elle a accompli. Avec Estefania à la tête de notre bureau mexicain, les clients et les collaborateurs peuvent être assurés d’avoir une professionnelle talentueuse, engagée et dévouée qui dirige efficacement leur projet”, ont souligné Alejandro et Philippe.
Le cerveau de la stratégie financière et juridique de la société est Maxim Ceré-Marcoux, CPA, directeur financier, qui apporte à l’équipe plusieurs années d’expérience dans des cabinets de conseil en comptabilité et en finance au Canada et aux États-Unis. Son implication est une indication claire de la volonté de la direction d’assurer le succès à long terme de MASSIVart au Mexique et dans le monde.
MASSIVart a également su trouver les meilleurs talents comme Jimena Lopez, coordinatrice de la création et commissaire de MASSIVart Mexique, qui possède une riche expérience de la scène artistique contemporaine mexicaine, avec plus de 40 expositions gérées sous sa responsabilité. Emmanuel Aspero, récemment engagé comme chef de projet en production, après avoir travaillé plusieurs années pour Cocolab.
“Ces talents et le précieux soutien de nos clients ont permis à MASSIVart Mexico d’être là, avec succès, après cette première année très spéciale, et d’avoir lancé des projets prometteurs qui auront une portée internationale et qui – pour certains – feront même évoluer la place du Mexique sur la scène artistique internationale. Nous tenons à remercier chaleureusement les clients qui nous ont accordé leur entière confiance”, a déclaré Estefania Cardoso.
“Relancez l’été à Montréal” était un appel aux Montréalaises et Montréalais pour soutenir les restos, boutiques, hôtels, artistes et créateurs de la ville. Comment ? En sortant, en explorant, en encourageant les entreprises locales, en prenant des vacances dans leur ville.
MASSIVart a agi comme conseillers artistiques et a opéré la direction de production de 7 installations d’art public. Des haltes de détente soigneusement aménagées par des artistes, designers ou studios créatifs montréalais pour faire (re)découvrir des lieux iconiques du centre-ville.
Parmi eux, Judith Portier avec qui nous avons collaboré pour l’installation « Ça va bien aller ! » et à qui nous avons souhaité donner la parole. Judith a eu carte blanche pour s’exprimer sur la façon dont les projets d’art public sont bénéfiques, encore plus dans le contexte actuel. Elle nous en dit également plus sur la démarche artistique qui a mené à la création de l’installation sur laquelle nous avons collaboré.
Je suis une designer montréalaise, une entrepreneure touche-à-tout et une humaine passionnée. Je suis aussi la fondatrice de Design Par Judith Portier inc. (DPJP), un studio orienté vers le design événementiel, c’est-à-dire la création d’espaces à vocation temporaire pour des besoins d’exposition, de communication, de rassemblements culturels, bref, de contacts avec les visiteurs !
Forte de mon expérience en aménagement et en design pour de nombreux festivals, scénariser l’espace et les interactions entre ses utilisateurs s’est placé au cœur de mon travail. C’est ce qui m’a amenée à produire des projets dans toutes sortes de contextes, en intérieur et à l’extérieur, durant toutes les saisons, dans des environnements privés ou dans l’espace public.
Et les défis sont nombreux dans les espaces publics. Des lieux souvent sans surveillance, sujets à toutes sortes d’intempéries et où il faut soigneusement définir comment on s’y installe pour tout laisser intact après une intervention temporaire, qui doit toutefois être vraiment solide ! De plus, dehors et surtout en ville, on compétitionne avec un environnement visuel et sonore très dense.
Ces contraintes sont toujours devenues des défis créatifs motivants et c’est ainsi que j’ai fondé mon atelier dont l’approche est basée sur l’étude des caractéristiques d’un lieu afin d’en faire ressortir les forces sous forme d’interventions scénographiques qui créent des nouveaux univers. DPJP travaille dans les musées comme dans les villes pour créer des parcours d’interprétations, des aménagements, de la signalétique et des installations artistiques qui se démarquent par leur intégration colorée aux espaces.
Cet été, notre industrie a été grandement ébranlée par la pandémie et notre travail, fortement impacté. Il y a donc eu un gros changement de rythme en design. J’ai ainsi saisi la chance de m’impliquer dans une collaboration avec MASSIVart pour un projet réalisé avec le Partenariat du Quartier des Spectacles. Il consistait à déployer plusieurs installations artistiques et design dans certains quartiers de la ville de Montréal. Pour le Parc Jean-Paul Riopelle, nous nous sommes donné pour mission de créer une identité scénographique forte, attirante et inspirée de l’identité culturelle montréalaise, ville UNESCO de design. L’idée était de marquer l’espace afin de le révéler et le valoriser. En choisissant d’intervenir sur les arbres nous souhaitions rendre hommage au lieu en le transformant en une forêt enchantée où il fait bon déambuler, même seul.
Cette idée de changer le rapport à un espace pour en faire une destination, un lieu nouveau et différent où on a envie de retourner parce qu’il nous parle, apporte toujours une petite étincelle dans un quartier. Un projet qu’on aime revoir, a toujours un effet positif même si on le voit pour la centième fois. Un petit instant de pause, bien apprécié par tous ceux qui nous ont adressé la parole quand on y était. Selon eux, nous avons réussi à créer un cocon dans un parc auparavant jugé comme froid.
Cet espace est en fait très animé par une faune discrète mais bien présente. La dame qui vient y lire, celui qui vient promener son boxer, l’itinérant bien connu d’Enzo, le responsable de l’entretien qui fait sa ronde plusieurs fois par jour, le monsieur en complet qui a pris l’habitude de traverser pour venir boire son café, tous s’y sont attachés grâce à l’art qui a rendu spécial ce parc, pour quelques mois.
Dans le contexte du COVID-19, cette culture de l’art non-planifié dans la ville est en opposition avec un lieu comme un festival où on peut s’attendre à une transformation de l’environnement, c’est pour ça qu’elle provoque toujours de la surprise chez les passants. Ce moment peut être très positif sur le parcours d’un individu ! C’est pourquoi il est important de mettre à profit nos compétences et notre vision pour apporter un peu de bonheur dans la ville, encore plus dans le contexte actuel.
Comme nous réalisons presque tout nous-mêmes et finissons toujours par être sur le terrain, nous avons formé une armée nommée affectueusement les #fillesdedesign. Au fil du temps, c’est devenu notre communauté mais aussi notre nom d’artiste pour communiquer sur les médias sociaux. Ça nous a fait un bien fou de se retrouver loin du télétravail pour créer cette installation !
Plus tôt cet été, nous avons aussi eu la chance de réaliser le projet clé en main “Bleu Tomate” grâce à un appel à candidature du Bureau de design de la Ville de Montréal, qui a qualifié plus de 70 firmes sur son territoire afin de créer un laboratoire de design innovant en réponse à la COVID-19. Nous avons pu mettre à profit nos connaissances en design temporaire et démontable, en développement durable et en création d’interactions humaines pour penser ces aménagements transitoires qui bonifient certaines artères de la ville. Nous avons ainsi élaboré un projet fonctionnel et ludique, qui sache servir les besoins de ses utilisateurs tout en devenant un point de repère dans le paysage urbain.
Nous avons relevé le défi afin de participer à la bonification d’un milieu de vie qui nous tient à cœur, le projet s’implantant à quelques pas de notre studio et dans notre quartier de résidence. Le Marché Solidaire déjà présent sur la rue attire chaque semaine de nombreux visiteurs et les résidents du quartier cherchaient comment profiter des beaux jours tout en respectant les règles de distanciation sociale.
Judith Portier
MASSIVart a récemment collaboré avec l’artiste Laurence Philomène sur une installation d’art public originale qui a contribué à créer un sentiment de communauté dans tout un quartier de Montréal grâce à l’inclusion d’une composante interactive unique. C’est de cette idée qu’est né le projet Les Essentiels dans le cadre de l’initiative des voies actives sécuritaires (VAS) de la ville de Montréal.
Inspiré par ce désir d’établir un lien créatif, Les Essentiels consiste en une installation de huit sculptures interactives liées à une série de portraits photographiques célébrant huit travailleurs essentiels locaux.
La conception colorée et ludique de l’installation invite le public à interagir avec les œuvres d’art pour découvrir chaque portrait. La découverte se fait par le biais d’un QR code qui redirige les utilisateurs vers une plateforme en ligne spécialement conçue pour l’occasion.
Pour Laurence Philomène, ce projet était une façon de montrer leur gratitude et de célébrer leur propre histoire avec leur quartier, un lieu qu’iel appelle “chez eux”. Laurence tient à remercier et à mettre en avant les personnes qui donnent son authenticité à ce quartier ouvrier qui tient sa fierté dans le multiculturalisme.
Pour MASSIVart, c’était l’occasion de rendre l’art plus présent et accessible tout en soutenant un|e artiste qui suscite des conversations essentielles grâce à ses images. Ce projet donne une tangibilité à notre mission et nos valeurs par le biais de la création d’une nouvelle expérience mémorable alimentée par l’art.
Qu’est-ce que tu aimes dans ce que tu fais ?
J’adore créer le genre de monde dans lequel je veux vivre. J’aime partager la beauté que je vois dans tout. Et j’adore utiliser la photographie comme moyen de rencontrer et de communiquer avec de nouvelles personnes, mais aussi créer des images qui font que les gens se sentent bien dans leur corps.
Comment la pandémie a-t-elle affecté le sens de ton travail ?
Avant la pandémie, je faisais beaucoup de portraits en studio, ce que j’ai arrêté presque entièrement. C’est une bonne excuse pour faire plus de portraits en extérieur comme je l’ai fait pour ce projet !! En dehors de cela, la façon dont j’expose mon travail a également évolué vers des projets extérieurs comme celui-ci et des galeries en ligne.
Mon travail personnel est en grande partie autobiographique / autoportrait, donc cet aspect de ma pratique n’a pas beaucoup changé, et cela m’a donné l’occasion de me plonger plus profondément dans les thématiques des routines, de la vie domestique et du banal.
Où trouves-tu un sentiment de communauté ?
Je trouve principalement ma communauté en ligne. J’ai grandi avec une maladie chronique, ce qui signifie que j’ai passé beaucoup de temps à l’intérieur / seul.e, et j’ai trouvé une communauté de jeunes photographes et artistes queer avec lesquels je me suis connecté à l’époque et qui m’ont amené là où je suis aujourd’hui. De même, la plupart de mes amis et collaborateurs proches aujourd’hui sont des personnes que j’ai rencontrées en partageant mon travail en ligne – principalement sur Instagram.
Que signifie “essentiel” pour toi ?
Dans le contexte de la pandémie, l’essentiel signifie de reconnaître notre interdépendance en tant qu’humains en communauté les uns avec les autres – et de respecter les besoins et les compétences de chacun, quels qu’ils soient.
Comment se sont passés la collaboration et le processus créatif avec MASSIVart ?
Ça s’est si bien passé ! C’était vraiment génial d’avoir une équipe qui me motive pour lancer le projet et rester sur la bonne voie car le calendrier était assez serré. C’était aussi formidable que MASSIVart coordonne la fabrication et l’installation des sculptures. J’ai eu l’impression qu’ils m’ont vraiment encouragé et ont fait confiance à ma contribution à chaque étape du projet. J’espère que nous pourrons à nouveau travailler ensemble.
Souhaites-tu nous faire part d’autre chose ?
N’oubliez pas d’ajouter de la couleur à votre vie pour traverser les jours gris à venir !
À propos de l’artiste
Laurence Philomène est un|e photographe vivant à Montréal. Son travail centre les experiences LGBTQ+ à travers des images cinématiques, hautes en saturation et soucieuses du bien-être. Le travail de Laurence est informé par ses expériences de vie en tant qu’artiste non-binaire et malade chronique qui a grandi à Montréal. En se concentrant sur des projets collaboratifs, long-terme et autobiographique, Laurence cherche à célébrer les personnes marginalisées, et à étudier l’identité comme un espace en flux constant. Laurence travaille en collaboration avec toutes personnes qu’iel photographe, créant des portraits frappants, intimes et honnêtes qui célèbrent la beauté dans chaque être humain. Immédiatement reconnaissables par leurs vibrantes couleurs et lumière naturelle, les images de Laurence revendiquent l’humanité des personnes qui ont été historiquement marginalisées, et agissent comme une lettre d’amour envers sa communauté.
Projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal et l’Entente Réflexe Montréal conclues entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.
Depuis plus de 11 ans, MASSIVart est un champion dans le domaine des arts, transcendant les traditions institutionnelles. L’art est puissant. L’art peut susciter des conversations parfois complexes. L’art crée des liens émotionnels qui rassemblent les gens. Nous sommes convaincus que ces expériences doivent être vécues, revisitées et partagées. Bien que nous ayons toujours des arguments solides pour appuyer nos propos, cette toute nouvelle étude provenant d’un partenaire réputé et approuvé par les leaders de l’industrie nous donnera la preuve irréfutable que le placemaking artistique est une valeur ajoutée précieuse et tangible pour les projets privés et publics.
Qu’il s’agisse d’art public, d’aménagement créatif de lieux, de programmation culturelle ou de conception architecturale, notre environnement a un impact sur notre bien-être. Bien que cette pensée soit universelle, ce projet de recherche viendra l’appuyer grâce à la compilation de données tangibles permettant de mesurer le retour sur investissement du placemaking artistique.
Nos années d’activité nous ont prouvé, à nous et à nos clients, que le placemaking artistique est bénéfique pour augmenter le trafic, transformer les espaces et améliorer les événements en créant des expériences mémorables. La programmation culturelle et l’inclusion de l’art dans l’architecture, l’immobilier et le design, ainsi que dans de nombreux autres domaines parallèles, peuvent faire naître un sentiment de communauté et d’appartenance et contribuer au bien-être collectif. L’art transmet le caractère d’un lieu, sa valeur, sa culture, son identité et son histoire.
Le rapport de cette étude nous fournira une analyse quantitative indispensable, pour un bénéfice que nous connaissons mais qui, jusqu’à présent, n’a pas été mesuré.
Nous avons entrepris cette étude avec d’autres chefs de file de leur domaine d’expertise, le secteur immobilier – The Daniels Corporation, le design – Entro, et l’architecture – Lemay. L’étude est pilotée par Louis-Etienne Dubois, professeur en industries créatives à l’Université Ryerson de Toronto, et son équipe. Comme il l’indique, « ces mesures vont générer un tableau de bord de référence que les parties prenantes pourront utiliser pour discuter, évaluer et communiquer la valeur économique, sociale et esthétique du « placemaking » dans la planification et l’évaluation des projets ».
Chez MASSIVart, nous pensons que les espaces créatifs, la programmation culturelle et le « placemaking » peuvent créer un retour sur investissement tangible pour les marques car ils rassemblent les gens et créent des liens plus forts.
En savoir plus sur la méthodologie et nos partenaires.
Nous prévoyons de publier ces résultats au cours du deuxième trimestre 2021. Ces données permettront de promouvoir et de créer des expériences plus axées sur l’art, et à MASSIVart de remplir ses missions, à savoir soutenir la communauté artistique et rendre l’art plus accessible à tous et partout.
Le W Montréal a récemment terminé un projet de rénovation au cours duquel Sid Lee Architecture et MASSIVart ont collaboré pour développer des concepts de design d’intérieur et d’intégration d’œuvres d’art.
En partenariat avec l’Association des hôtels du Grand Montréal, MASSIVart a participé à un panel de discussion sur la façon dont l’art permet aux marques de se démarquer dans un secteur en constante évolution.
Les principales parties prenantes du projet ont discuté de leur vision et ont expliqué les processus qui ont mené à la conception finale de cet hôtel unique.
Panel :
Christina Poon, Directrice générale, W Montreal
Camille Jodoin-Eng, Artiste
Martin Leblanc, Associé principal, Sid Lee Architecture
Philippe Demers, Associé fondateur, MASSIVart
Le projet de rénovation a débuté il y a quatre ans, en accordant une attention particulière à la mise en place d’une solution de design qui tiendrait compte des tendances actuelles et futures et qui serait en avance sur son temps. Cette vision est devenue la marque de fabrique du W. Il y a 15 ans, lorsque le W Montréal a ouvert ses portes, il était déjà avant-gardiste, tant pour Montréal que pour le Canada, et il était donc crucial que la rénovation continue à asseoir cet emblématique positionnement de la marque.
À New York et à Montréal, des discussions et des ateliers créatifs ont eu lieu entre les équipes de Sid Lee Architecture, d’Ivanhoé Cambridge et du W afin de définir la marque « W Montréal » pour les dix prochaines années, et ce qu’il fallait faire pour y parvenir. « C’est ainsi que nous sommes arrivés à ce produit exceptionnel » a déclaré Christina Poon.
Ce qui a permis à l’équipe de Sid Lee Architecture de créer une solution aussi cohérente a été le caractère si particulier du W qui a un positionnement haut de gamme et avant-gardiste dans l’industrie de l’hôtellerie. Comme sa relation avec Montréal est authentique et riche, le W a davantage l’allure d’un hôtel particulier que d’un établissement hôtelier d’un grand groupe international. “C’est pourquoi nous avons travaillé sur ce projet – pour lui donner son caractère unique. Il y a eu d’abord une période d’écoute active, puis nous sommes venus échanger sur les propositions” déclarait Martin Leblanc.
La forte personnalité du W était l’aspect principal pris en considération. Il existe une relation authentique entre les employés de l’hôtel et les clients, c’est pourquoi l’équipe d’architectes a beaucoup travaillé à relier les ponts entre eux grâce à des histoires dont les sujets ne sont pas superficiels, à travers des œuvres d’art soigneusement sélectionnées.
Du point de vue de l’artiste Camille Jodoin-Eng, l’art relie dans un même espace la communauté locale au reste du monde. Il fait également se révéler l’esprit et l’histoire de la ville. Il s’agit d’une collaboration mutuellement bénéfique : les artistes aident l’hôtel à communiquer visuellement leur identité, mais aussi à véhiculer les valeurs de l’entreprise. En retour, les artistes sont soutenus et bénéficient d’une plateforme de diffusion pour leur travail. Cette démarche permet également d’améliorer le bien-être de tous les individus présents dans l’espace, des clients aux employés.
Christina Poon, quant à elle, considère l’art comme un moyen d’amorcer une conversation : “Ça brise la glace et tout de suite, ça améliore l’accueil et le ressenti à l’arrivée. Les clients s’enregistrent et se disent qu’ils arrivent dans un endroit où ils se sentent bien. Il y a quelque chose qui les incite à être heureux ici, tout en affirmant l’identité audacieuse et colorée du W Montréal.”
Pour Martin Leblanc, “l’essentiel est de reconnaître l’intérêt de l’art et son importance au tout début du projet, quand on est encore en train de réfléchir à la manière dont on va l’aborder. De la même façon que nous savons que nous aurons besoin d’un bar, cela doit être évident, ce n’est même pas une question. Même si, plus tard, on se demande si ce sera un grand ou un petit bar, cela faisait partie du mandat initial de l’espace d’avoir un bar. De même, lorsque l’art devient un élément essentiel plutôt qu’une dépense budgétaire, notre approche est très différente.” Pour Martin, l’art doit être intégré à la vision architecturale, et non pas seulement être un tableau sur un mur.
Du point de vue de Christina Poon, il n’y a pas de mal à commencer petit – l’art peut être introduit progressivement. Il n’est pas nécessaire qu’il s’agisse d’une rénovation complète pour que cela se réalise. De plus, même si vous ne pouvez pas calculer le retour sur investissement exact que peut générer une intégration d’oeuvre d’art, Christina Poon assure que
Sur la question de faire appel à des artistes locaux ou internationaux, tout le monde s’est accordé sur le fait que l’objectif est d’encourager les artistes locaux. Mais comme l’a dit Martin Leblanc, “Je pense aussi que la meilleure façon d’aider les artistes locaux est de les mélanger à des talents internationaux pour leur permettre d’atteindre un public beaucoup plus large.”
Le défi restera toujours de savoir comment relier au mieux les deux mondes du business et de l’art, en trouvant un juste équilibre entre eux. Les objectifs commerciaux et artistiques doivent tous deux être pris en compte et atteints, et pour y parvenir, il est crucial de mettre en oeuvre une collaboration efficace.
Lancé en 2019, ce classement vise à célébrer les réalisations entrepreneuriales du Canada en identifiant et en amplifiant le succès des entreprises indépendantes axées sur la croissance. Au total, 400 entreprises ont été retenues dans le classement de cette année.
La liste complète des lauréats 2020, ainsi que la couverture éditoriale qui l’accompagne, est publiée dans le numéro d’octobre du magazine Report on Business – disponible dès maintenant – et en ligne à l’adresse tgam.ca/TopGrowing.
« Les histoires des entreprises canadiennes les plus florissantes valent la peine d’être racontées à tout moment, mais elles sont particulièrement pertinentes dans le contexte de la pandémie COVID-19 », déclare James Cowan, rédacteur en chef du magazine Report on Business. « Alors que les entreprises s’efforcent de reconstruire l’économie, leur résistance et leur innovation rendent cette lecture essentielle ».
Un honneur pour notre équipe !
La compétition de renommée internationale CODAawards récompense les projets qui intègrent le mieux les œuvres d’art commandées dans des espaces intérieurs, architecturaux ou publics. Le programme CODAawards honore les individus et les équipes dont l’imagination collective crée les espaces publics et privés qui nous inspirent chaque jour.
Ils ont récemment annoncé les gagnants de leur huitième concours annuel. Les 465 candidatures provenant de 25 pays – dont les États-Unis, le Canada, le Brésil, le Mexique, l’Australie et la Chine – ont été jugées par un panel de 18 jurés issus du monde du design et de l’art, dont John Bricker, directeur principal et créatif de Gensler ; Jennifer Kolstad, présidente de l’American Society of Interior Designers et directrice du design mondial de Ford Motor Company ; et Rosanne Somerson, présidente de la Rhode Island School of Design.
Les installations ont été sélectionnées selon 11 catégories, telles que l’hôtellerie, la santé, l’éducation et le transport. Les 100 coups de cœur du jury ont été exposés en ligne, où le public a été invité à voter pour trois favoris.
Audrey Koehn, membre du jury, directrice + responsable de l’aménagement intérieur, groupe DLR, a commenté l’œuvre primée conçue et produite par MASSIVart : « La suite a présenté une intégration parfaite d’éléments artistiques créatifs et interactifs qui ont préservé l’histoire d’une manière immersive et expérientielle, ce qui a permis à ce projet de se démarquer. »
Découvrez l’histoire qui se cache derrière ce projet
Maxim a complété sa formation en comptabilité à l’École de Gestion John Molson de l’Université Concordia avec distinction en plus d’obtenir diverses mentions honorifiques. Il a par la suite obtenu son titre de CPA au Canada ainsi qu’aux États-Unis.
Sa rigueur académique et sa volonté de se surpasser lui permettent d’obtenir un poste chez Deloitte à Montréal, où il entame sa carrière professionnelle. Deux ans plus tard, il sera propulsé dans la ville de San Francisco où il travaillera pour une firme régionale en tant que directeur en certification. Au travers des années, il acquiert des compétences et un savoir qui lui permettront de travailler avec des entreprises de toutes tailles, opérant dans différents secteurs, lui présentant des opportunités de développement et d’avancements diverses.
C’est en 2019 que Maxim fait un retour à Montréal, où il arrive chez MASSIVart avec un lourd arsenal de connaissances. Un fort intérêt et une fascination pour l’art poussent notre directeur financier à mettre en oeuvre son expérience afin de guider l’entreprise vers une croissance saine et à saisir les opportunités qui se présenteront. Ainsi, il contribue, à sa manière, à propulser l’art et la culture vers de plus hauts sommets.
Alors que je fête le premier anniversaire de mon nouveau rôle chez MASSIVart, je profite de l’occasion pour partager quelques réflexions sur la manière dont la finance et l’art, aussi largement qu’on puisse les imaginer, sont généralement considérés à des extrémités très différentes de tout spectre, s’ils sont même considérés comme faisant partie du même spectre.
L’un est généralement considéré comme la recherche de la richesse et du profit, ou plus globalement de la santé financière, tandis que l’autre, comme un moyen de tirer parti de la créativité pour s’exprimer, un agent d’embellissement et, dans une certaine mesure, un luxe destiné à ceux qui excellent dans le premier.
La finance, dans son sens le plus large, est en fin de compte axée sur la croissance, notamment par la recherche d’efficacité, la réduction des coûts et l’élimination des contraintes en matière de ressources. D’autre part, l’art, et par extension la culture et la créativité, contribuent sans aucun doute à la création de valeur en différenciant sensiblement le positionnement et la communication, ce qui se traduit par un fort sentiment d’adhésion des clients et par l’alignement des intérêts des différentes parties prenantes.
Étant donné que les résultats de l’une sont plus facilement quantifiables, elle tend à être associée à une plus grande création de valeur, tandis que l’autre, simplement en raison de la nature différente de ses résultats, est considérée comme étant plus superficielle dans sa contribution à la création de valeur et, par conséquent, tend à être considérée comme moins nécessaire ou urgente comme un investissement.
Je voudrais cependant faire valoir, aujourd’hui plus que jamais dans le contexte d’une crise financière comme aucune autre auparavant, que, parmi d’autres stratégies, la combinaison de facteurs financiers et d’une volonté d’intégrer des initiatives créatives et artistiques sera nécessaire, et ce pour la plupart des acteurs du marché, pour imaginer leur retour à la santé financière, au succès et à la croissance. Cela pourrait en fait les aider à définir leur nouvelle stratégie de communication et de positionnement dans un environnement très concurrentiel.
En plus de l’équipe qualifiée, très motivée et expérimentée, ainsi que de l’impressionnant portfolio de l’entreprise, le principal aspect qui m’a donné envie de faire partie de MASSIVart était la simple prémisse qu’il n’y a aucune raison pour que l’art, la culture, la créativité et les affaires financières ne puissent pas être considérés ensemble comme un moyen de relever les défis modernes, très complexes et en rapide évolution pour les divers acteurs économiques.
Les expositions virtuelles sont désormais une réalité ; et ce n’est pas seulement parce que les musées et les galeries du monde entier ont dû fermer leurs portes en raison de la pandémie. Les expositions en ligne sont une conséquence directe des changements dans la façon dont les gens consomment la culture et des progrès technologiques de ces dernières années.
Depuis la dernière décennie, les musées et les galeries ont été confrontés à une diminution considérable du nombre de visiteurs quotidiens, voyant non seulement leur viabilité économique menacée, mais aussi le but premier de leur existence – à savoir rapprocher l’art et les gens. L’un des facteurs qui a conduit à cette baisse de fréquentation est la prédominance des réseaux sociaux, car ceux-ci ont complètement modifié la manière dont l’art et la culture sont consommés. Jusqu’alors, la tendance était de placer le discours, ou le concept, comme élément central de l’exposition ; mais aujourd’hui, l’accent est mis sur l’expérience et sur l’art « instagrammable » – c’est une évolution du comportement des consommateurs qui n’intervient d’ailleurs pas seulement dans le domaine de l’art et de la culture. On en trouve quelques exemples comme au musée immersif TeamLab Borderless ou lors de la rétrospective Magritte présentée au SFMoMA en 2018, qui comprenait des installations interactives à la fin de l’exposition dans le but d’offrir un « moment de selfie ».
Auparavant, le public dépendait des musées et des galeries pour découvrir de nouveaux artistes et en savoir plus sur leur travail. Aujourd’hui, les gens peuvent tout découvrir par eux-mêmes grâce aux médias sociaux. Il est en effet possible de parler avec les artistes et acheter leurs œuvres directement sur Instagram, sans qu’une galerie ne serve d’intermédiaire. En termes de commissariat et de marketing, les musées et les galeries débattent depuis plusieurs années entre le maintien de leurs stratégies traditionnelles ou l’exploration de nouvelles voies.
La montée de COVID-19 et la pandémie qui a suivi ont forcé les institutions culturelles à fermer leurs portes, rendant leurs lacunes encore plus visibles. Avec le confinement, les musées et les galeries ont dû adopter de nouvelles technologies et mettre en place des visites virtuelles -l’expérience numérique d’une exposition présentée dans un espace réel et physique – pour maintenir leurs institutions en activité. Aujourd’hui, avec la mise en place de mesures sanitaires strictes et un possible re-confinement envisagé ou déjà en place dans certains pays, les efforts devront être dirigés vers le développement de programmes exclusivement en ligne.
Les expositions virtuelles ont été mises en place par les galeries depuis 2015 comme un outil pour améliorer leurs ventes –la David Zwirner Gallery étant l’une des pionnières -, mais dans le monde post-COVID, ce format permet également aux musées et aux institutions culturelles de continuer à offrir un accès gratuit à l’art. Le libre accès étant l’un des piliers de l’internet, les expositions virtuelles représentent un pas en avant vers la démocratisation de l’art.
Nombreux sont ceux dans le monde artistique qui pourraient dire que l’expérience en ligne ne peut remplacer la rencontre physique avec une peinture ou une sculpture, mais la réalité est que tant les collectionneurs que les spectateurs sont de plus en plus à l’aise avec ce format. Pour les galeries, les expositions virtuelles, outre le fait qu’elles améliorent les ventes, permettent d’atteindre un public mondial. Pour les gens qui les regardent, elles signifient la possibilité d’accéder à l’art et de l’explorer de n’importe où dans le monde. En termes de conservation, la disparition des barrières spatiales permettra à une exposition de se dérouler dans différentes parties du monde, donnant ainsi à un grand nombre d’artistes la possibilité de présenter leurs œuvres et d’attirer un public plus large également. Cette technologie pourrait changer complètement la façon dont le monde de l’art est structuré.
Comme les gens peuvent y accéder depuis le confort de leur propre maison, ils vivront une expérience plus intime et s’engageront plus librement avec l’œuvre d’art. Le passage des espaces physiques aux espaces virtuels permettra d’explorer de nouvelles façons de présenter l’art et de relever d’autres défis passionnants en termes de conservation et de conception d’expositions.
Le développement actuel des programmations en ligne aura un impact sur la manière dont les expositions physiques seront organisées à l’avenir. Nous prévoyons la prolifération de modèles hybrides dans les années à venir, car l’intégration de technologies telles que la réalité virtuelle ou augmentée renforcera l’engagement des spectateurs tout en donnant aux institutions une excellente occasion d’améliorer l’expérience des visiteurs.
Avec la pandémie, les musées et les galeries ont vu l’opportunité de se tourner enfin vers le monde digital. Le défi n’est plus de passer de stratégies hors ligne à des stratégies en ligne, mais de comprendre comment rendre l’expérience esthétique à travers un écran tout aussi enrichissante.
En visitant plusieurs expositions en ligne, trois formats se sont distingués. Le moins complexe est la présentation des œuvres d’art sous forme d’images plates, c’est-à-dire une galerie de photos avec des textes descriptifs, comme c’est le cas de la précieuse plateforme de Google Arts & Culture ou des expositions présentées par Hauser & Wirth. Au niveau suivant se trouvent les espaces 3D qui traduisent littéralement le cube blanc dans le monde numérique, mais en conservant les œuvres d’art comme des images plates, comme les récentes expositions développées par Casa Equis. Enfin, nous avons trouvé des espaces plus expérimentaux où les pièces sont finalement tridimensionnelles mais où les plateformes sont généralement difficiles à naviguer, ce qui rend l’expérience courte et très déroutante, comme les initiatives du Centro Cultural Casa del Lago Juan José Arreola.
Quel que soit le format choisi, il est clair que l’expérience esthétique change indubitablement et que la matérialité de l’œuvre d’art n’est plus le principal facteur d’engagement ou de connexion avec le spectateur. Le problème est que ce type d’exposition, bien que les efforts déployés méritent d’être reconnus, n’offre pas une alternative satisfaisante à l’expérience physique.
Nous ne pouvons pas continuer à concevoir des expositions pour le monde numérique en suivant les directives du monde physique. Nous devons les explorer avec des outils qui sont également numériques, comme l’incorporation de vues à 360º des œuvres d’art, de vidéos, d’audios, de liens, parmi d’autres types de contenus déjà présents sur le web, pour construire une expérience holistique qui stimulera tous nos sens, provoquera la curiosité et générera plus d’engagement. L’objectif de la conception et de la conservation doit être d’offrir un niveau d’immersion et de participation plus profond au spectateur.
Un domaine d’opportunité se trouve dans les stratégies en temps réel telles que les webcams montrant les artistes travaillant dans leurs studios, les chats en ligne pour avoir des conversations avec les artistes et/ou les commissaires ou même pour développer des œuvres d’art en ligne qui ne sont pas seulement interactives mais participatives. Ces stratégies nous font penser que des changements dans les processus de création se produiront également car les artistes devront concevoir leur travail pour être vus à travers des dispositifs numériques, et devront donner un rôle plus actif aux spectateurs. Il est passionnant de penser à toutes les nouvelles formes d’art qui vont être développées.
Comme tout, le monde de l’art devra s’adapter et évoluer rapidement pour rester à la page. Chez MASSIVart, nous pensons que la réponse pourrait ne pas être de développer de nouvelles technologies mais d’apprendre à utiliser les technologies existantes de manière plus créative. Les artistes, les institutions culturelles, les commissaires d’exposition et les autres membres de la communauté artistique devront repenser l’espace numérique comme un espace autonome, avec une infinité de nouvelles possibilités pour créer, montrer et vendre l’art.
Les derniers mois ont apporté des changements radicaux dans notre vie quotidienne. Nos maisons ont été transformées en espaces polyvalents ; notre trajet quotidien est parti aux oubliettes. Nous nous sommes promenés davantage, nous avons découvert les territoires inexplorés dans notre quartier. Des statues sont tombées, tandis que des murales ont vu le jour. L’art a été au premier plan des conversations. Beaucoup on trouvé un réconfort à peindre des arcs-en-ciel, embellissant ces espaces anodins qui sont devenus précieux du jour au lendemain.
L’extérieur joue désormais un rôle central dans notre vie quotidienne, les villes se tournent vers de nouveaux aménagements urbains. L’art public prend de nombreuses formes : murales, sculptures à grande échelle, installations. Il peut être autonome ou faire partie d’un parc de sculptures ou d’un événement ponctuel. Il peut être en l’air, perché dans un arbre, au sol sous nos pieds, debout à côté de nous et même nous inviter à entrer. Il transpire les valeur des artistes qui créent le projet, des personnes qui l’ont soutenu et qui l’ont commandé. Il reflète ce que la ville, l’espace ou l’entreprise veut exprimer sur elle-même ; qu’ils soient un lieu de créativité, qu’ils investissent dans la rétention de leurs forces créatrices, ou qu’ils s’engagent dans leurs communautés. L’art enrichit la vie. On attend généralement de l’art public qu’il soit lié au temps, qu’il reflète notre histoire et qu’il soit accessible à un public large et diversifié.
Depuis une trentaine d’années, l’art public est passé d’un mouvement de base à la culture générale ; on s’attend maintenant à ce que les projets le présentent sous une forme ou une autre. L’art, et en particulier l’art public, est de plus en plus considéré comme un élément à valeur ajoutée. Il active une ville, un lieu. De monuments et sculptures qui étaient passifs, les nouvelles installations deviennent un vecteur. Il s’agit d’une activation et d’un investissement, qui pousse plus loin leur engagement social. Un bon exemple de l’implication du public dans le processus de décision est le projet du 4ème plinthe à Trafalgar Square à Londres, au Royaume-Uni. Bien qu’un comité crée la présélection, le public est invité à voir les propositions, à faire des commentaires et à voter, en bref, à faire un pas de plus pour décider de ce qui trônera au sommet du socle laissé inutilisé pendant plus de 150 ans.
Il revitalise, valorise, donne une seconde vie et embellit le lieu – pensez à une murale sous un viaduc, elle change instantanément l’atmosphère. Le mobilier urbain surgit du jour au lendemain. Soudain, l’espace est vivant, activé. Ces bancs, cette installation change la perception d’un lieu négligé par lequel nous passons des milliers de fois. Nous y prêtons soudainement attention. Nous voulons en faire l’expérience, nous asseoir dessus et profiter de cet endroit auquel nous ne nous attarderons pas autrement.
En collaboration avec le Partenariat du Quartier des Spectacles, le Palais des Congrès de Montréal, Hullmark de Toronto, ou MIRA au Mexique, MASSIVart s’emploie activement à rendre les destinations vivantes, festives et édifiantes en y insufflant de l’art et du design, en contribuant à améliorer le paysage visuel ainsi que l’atmosphère de l’espace. Il transforme notre façon de faire l’expérience des lieux, change notre façon d’interagir, nous donne un répit et réduit la monotonie. Si son impact quantitatif est plus difficile à mesurer, son impact qualitatif s’avère fiable. L’art public attire l’attention, le regard, vous incite à lever les yeux de votre téléphone, à vous engager et suscite la conversation.
Il s’agit d’un dialogue sur le tissu social de nos villes. Les effets gratifiants sont nombreux. Sur le plan humain : une population plus heureuse, des trajets moins stressants, des avantages en matière de santé mentale, un taux de criminalité plus faible. D’un point de vue économique, elle crée des emplois pour les artistes et plus encore – quelqu’un doit concevoir, construire, installer et s’occuper de ces projets. Elle nécessite des matériaux qui sont plus que souvent d’origine locale. Elle favorise également le tourisme – pensons à Prada Marfa à Marfa et à la façon dont Marfa est devenue une destination depuis que Donald Judd a décidé d’y créer de grandes installations permanentes. Elle crée un buzz, rend la ville vivante, favorise son avantage concurrentiel, vit de sa pensée novatrice – ses signes vitaux sont forts.
C’est une occasion que les propriétaires d’immeubles et les développeurs immobiliers devraient saisir. Cela fait partie de notre mission à MASSIVart de travailler avec les villes, les promoteurs immobiliers et les développeurs pour augmenter la présence de l’art dans leurs projets afin de leur insuffler un facteur différentiel. Leur projets ont un fort impact sur la façon dont nous naviguons dans nos villes. Avec le mouvement actuel pour les achats locaux, il est temps de repenser l’offre et de pousser plus loin le divertissement, l’aspect humain et le bien-être dans les infrastructures dont ces projets font partie. Il s’agit de repousser les limites et pour les entreprises de promouvoir leurs valeurs grâce à la valorisation des espaces publics polyvalents qui ont un impact direct sur les gens qui les fréquentent. MASSIVart met au service de ses partenaires des idées concrètes grâce à ses années d’expérience dans la conception de destinations attrayantes, produisant des espaces stimulants et engageants.
L’art public peut également transformer et réactiver des bâtiments anciens, dissimuler des erreurs de conception et limiter les aspects stériles des rues ou des bâtiments. Une murale peut empêcher les graffitis de se répandre, et le vandalisme de diminuer. Une nouvelle installation contribue à favoriser les conversations, à engager le dialogue avec les locaux tout comme avec les visiteurs.
Cela nous amène à penser à des programmes comme le Federal Art Project qui s’est déroulé de 1935 à 1943 et qui faisait partie de la “Nouvelle Donne” (New Deal) après la Grande Récession. Au cœur de ce projet se trouvent des objectifs concrets : remonter le moral de la population, créer des emplois et réduire la criminalité. À une époque comme la nôtre, où nous avons plus que jamais besoin de passer d’une expérience générique à des expériences uniques qui se démarquent, où des histoires nouvelles sont nécessaires, l’idée de créer un programme ou d’investir des fonds pour inspirer les gens, pour donner un but à certains tout en enrichissant notre vie quotidienne semble être la voie à suivre.
La vision de MASSIVart s’aligne sur cette pensée ; nous croyons fermement à la création d’expériences artistiques mémorables que les communautés voudront vivre, revisiter et partager. Nous sommes fiers de soutenir et d’offrir de nouvelles possibilités aux artistes, ainsi que de travailler avec de multiples communautés et partenaires dans notre objectif commun de favoriser un écosystème culturel local profondément enraciné dans la création d’expériences pertinentes délivrées de manière inattendue.
Nous pouvons nous attendre à voir l’art public prospérer, car les villes se repensent pour des rassemblements plus petits, s’intéressent et s’impliquent auprès de leurs communautés. Il deviendra un moyen d’attirer les visiteurs régionaux et de développer leurs activités en plein air, nous savons que ce virus est là pour rester. Cet été nous révèle le pouvoir de nous unir pour défendre ce en quoi nous croyons et de plaider pour les changements que nous voulons voir dans nos communautés.
Par Alejandro Cardoso – Directeur général mondial, MASSIVart
Chez MASSIVart, nous avons récemment participé à plusieurs forums et tenu des discussions avec nos clients du secteur de l’immobilier et du retail. Voici quelques réflexions que nous avons et que nous voyons émerger dans l’industrie.
Le COVID-19 a déjà obligé les centres commerciaux et les magasins à mettre en place des mesures sanitaires. Ces derniers resteront avec nous pendant un certain temps, et il vaut mieux s’habituer à porter des masques, à devoir prendre sa température et à désinfecter ses chaussures pour pouvoir entrer dans les magasins.
Il est peut-être temps de repenser le fonctionnement des centres commerciaux – comment les réaménager pour les adapter au mode de vie actuel. Par exemple, inclure des espaces verts, des environnements sécurisés, des zones de travail bien équipées, des zones de détente et de restauration, ainsi que tous les magasins. Nous avons aidé certains de nos clients à évoluer dans cette direction et à gagner en visibilité et en attention, ce qui se traduit par de la génération de trafic et crée une grande expérience d’achat, ce qui est le but ultime de nos services.
Nous parlons de tous les facteurs qui influencent l’expérience d’achat, ce qui inclut maintenant les mesures sanitaires déjà connues. Les services en ligne, la cueillette de marchandises en magasin ou la livraison à domicile, les services en magasin, le « personal shopper », l’habillage des vitrines, l’aménagement des magasins, les promotions et les programmes culturels, comme moyens d’attirer et de satisfaire les consommateurs. Chaque point de contact, en ligne ou en magasin, compte. Chaque interaction entre le consommateur et le magasin compte, même si elle est de courte durée. Les entreprises doivent viser une expérience SANS DÉFAUT. Cela signifie sans erreur de service, avec des espaces améliorés qui donnent un sentiment de sécurité et de récompense à quiconque se promène dans les allées désormais larges du magasin.
L’expérience d’achat doit rester double : en ligne et hors ligne. Si le COVID-19 a conduit un plus grand nombre d’utilisateurs à utiliser des plateformes de commerce en ligne, l’expérience sur place ne peut être remplacée dans sa totalité. Les acheteurs veulent être servis par des vraies personnes, les voir, et non pas seulement les entendre au téléphone ou discuter en ligne. Les gens aiment aller dans les centres commerciaux parce qu’ils sont – ou devraient être – divertissants. Le processus d’achat dans un commerce physique est plaisant et, malgré les progrès technologiques, avec les testeurs virtuels et les technologies de réalité virtuelle (par exemple : Gucci, Uniqlo, Inditex, Ralph Lauren, pour n’en citer que quelques-uns) l’expérience d’achat ne sera jamais remplacée à 100% par le commerce en ligne.
Avec la tendance mondiale à la réduction de la taille des espaces de vie, les jeunes couples et les familles auront tendance à rechercher des espaces où ils se sentent libres, divertis et en sécurité. C’est là que le CENTRE COMMERCIAL entre en jeu et prend tout son sens.
Alors que dans certaines villes, le comportement des consommateurs consiste à aller au magasin et à rentrer chez eux ; dans de nombreuses autres villes – et cette tendance est à la hausse – aller au centre commercial signifie une journée entière d’activités : manger dans un bon restaurant, aller au cinéma voire dans un parc d’attractions, une virée de magasinage dans différentes boutiques ; le tout dans le même espace. Dans certains pays d’Amérique latine et aux États-Unis, aller au centre commercial est une vraie sortie en famille. Nous pensons que cette tendance pourrait bientôt être adoptée par plusieurs autres pays.
Voici quelques idées et principes de marketing à prendre en considération :
Chaque mois, nous mettons en lumière un membre de notre formidable équipe ! Nous leur donnons la parole pour qu’ils puissent partager leurs passions et leurs talents uniques… Aujourd’hui, c’est le tour d’Alice !
Alice fait partie de l’équipe MASSIVart depuis 2018, d’abord en tant que directrice artistique du festival Chromatic puis maintenant comme consultante artistique et curatrice des projets de l’agence.
Élément précieux de notre équipe créative, elle est aussi une artiste inspirante. Nous avons voulu lui laisser carte blanche pour qu’elle parle de son parcours, de sa démarche artistique et lui permettre de mettre son travail en avant.
Après l’obtention de ma maîtrise à l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole, en France, j’ai initié avec 10 autres artistes et amis la création du lieu La Cabine. Ce lieu, pensé comme un atelier collectif et un espace d’exposition, m’a permis pendant deux ans d’approfondir ma pratique et d’organiser différentes expositions et événements.
Au cours de l’année 2015, j’ai participé à plusieurs expositions dont Les Enfants du Sabbat 16 au centre d’art du Creux de L’enfer à Thiers, France et S’allonger sur une ombre, à Home Alone à Clermont-Ferrand, France.
En 2018, je décide de m’installer à Montréal où j’endosse le rôle de directrice artistique pour la 10ème édition du Festival Chromatic. En parallèle, je donne ma première exposition européenne : l’exposition collective «Six Memos» qui voyagera entre l’Espagne, l’Angleterre et la Pologne en 2018-2019.
En juillet 2018, j’expose pour Art.Art en compagnie de Roxa Hy, à Montréal. Depuis 2019, je suis consultante artistique et curatrice chez MASSIVart, tout en continuant ma pratique artistique en parallèle.
Les installations qui résultent de ces recherches formelles donnent naissance à des univers silencieux où les structures se laissent contempler à la façon d’une balade dans une ville fantôme.
A la manière d’Italo Calvino qui voyage à travers les époques littéraires dans Leçons américaines : six propositions pour le prochain millénaire, je cherche à percevoir le paysage comme un voyage duquel résulte une multiplicité de formes plastiques.
A propos de la « Multiplicité » page 173 : « Gaddafi savait que « savoir, c’est insérer quelque chose dans le réel, donc cela déforme le réel ». C’est exactement ce que je veux montrer à travers mon travail. Comment percevoir le paysage, les changements qui peuvent se produire sur celui-ci, la vitesse à laquelle il évolue. L’idée qu’une image en tant que telle n’est pas « correcte ». Chercher à transcender les images de la vie quotidienne, rechercher le spécial perceptible par tous : la « visibilité ». La cohérence du paysage est donc l’idée interne que l’on s’en fait.
Dans les années 1960, le sculpteur Georges Sugarman en parlant à Fred Sandback disait « Si tu en a marre de toutes ces pièces, pourquoi ne pas tendre juste une ligne avec une pelote de ficelle, c’est tout ? ». C’est avec cet esprit minimaliste affranchi du plein et du socle que je pense la création afin d’orienter mon travail et mes recherches vers l’évidement et l’agencement de formes épurées s’organisant dans l’espace. Prélevés dans le réel, je ne conserve de ces référents formels que leurs arêtes, leurs contours, leurs squelettes.
À l’ère de l’économie de l’expérience, les marques cherchent à proposer plus de valeur ajoutée dans leur offre. « Attirer l’attention » est une stratégie qui revient beaucoup et qui peut être réalisée grâce à l’art du storytelling. Raconter une histoire à travers un design peut encourager les visiteurs à passer plus de temps dans une boutique et entraîner une augmentation des ventes au cours du processus de découverte qu’ils expérimentent.
Chez MASSIVart, notre plus grande inspiration pour appliquer cette approche vient de Gentle Monster. La marque de lunettes est reconnue internationalement pour ses boutiques exceptionnelles, qui sont le symbole même de l’expérience retail.
Et ça marche ! Depuis son lancement en 2011, Gentle Monster ne montre aucun signe de ralentissement. L’entreprise a commencé à faire des bénéfices en 2014, avec un chiffre d’affaires en hausse de près de 40 millions de dollars. En 2016, Gentle Monster a atteint 60 millions de dollars de ventes mondiales annuelles, et en 2018, la marque a atteint 200 millions de dollars.
Bien que la plupart de leurs lunettes soient achetées en ligne, les magasins ciblent spécifiquement les milléniaux en leur offrant une expérience unique, exploratoire et instagrammable grâce à une histoire créative et expérientielle qui mêle retail et art.
Son travail oscille entre l’espace physique et virtuel. L’informatique et les technologies évoluent rapidement au point de devenir omniprésents et influents dans notre vie quotidienne. La réalité ontologique, la réalité virtuelle et la réalité médiatisée cohabitent de manière complexe et multidimensionnelle. Dans son travail, Julieta Gil recherche les possibilités de réalités simultanées qui se forment et interagissent les unes avec les autres, créant des objets et des récits qui reflètent notre passé, notre présent et notre avenir.
Projet réalisé à partir du registre des graffitis peints sur l’Ange de l’Indépendance à Mexico, réalisés lors de la marche de protestation féministe #NoMeCuidanMeViolan, en août 2019. La controverse générée par ces tags ouvre une discussion autour de la mémoire et du patrimoine. Sans chercher à les résoudre, le projet sert à susciter des échanges et veut maintenir en vie cet aspect du monument, que la société s’est approprié en le vandalisant. Julieta Gil montre comment l’ « Ange de l’indépendance » prend de nouvelles significations à l’époque actuelle. L’oeuvre permet de garder une trace de ce momentum dans la mémoire collective des citoyens, en communiquant les pulsions et les demandes du peuple. Le monument numérisé peut également servir de témoignage pour de futures recherches, car il documente et préserve les preuves des demandes de justice.
est un projet parallèle en collaboration avec les artistes Livia Radwanski et Concepción Huerta. Il s’agit d’un modèle 3D du monument créé par l’assemblage de plusieurs photographies.
La création de cette œuvre se fonde sur l’interprétation archéologique des ornements de la façade du Palais des Beaux-Arts de Mexico. Cette commande pour Satelite, un projet de commissariat en ligne, montre certains des éléments ornementaux néo-indigénistes du palais et, grâce à la technologie de la VR, génère un nouveau dialogue avec les récits, à la fois architecturaux et muraux, que le bâtiment abrite depuis sa construction. La vidéo nous place dans un territoire futur et nous guide pour repenser le sens et la relation que nous avons avec nos monuments.
Grâce à des méthodes de numérisation et de modélisation 3D, les oeuvres reconstituent le récit d’un style architectural. La série interroge les notions d’archéologie, non seulement comme méthode d’analyse des valeurs d’une époque, mais aussi comme moyen de les renouveler.
Ornamentos juxtapose un espace architectonique généré par un ordinateur avec le contexte architectural actuel de Downtown L.A. L’œuvre s’inspire de Frank Lloyd Wright et de ses appropriations des ornements mayas, ainsi que du minimalisme contrasté du mouvement artistique californien appelé « Light and Space ».
Représentation d’espaces parallèles qui confrontent et brisent la linéarité du temps et de l’espace, ouvrant une nouvelle dimension. Ces scènes sont des simulations d’espaces intérieurs et extérieurs. La recherche s’est faite par le biais de processus de cartographie de texture sur des programmes de modélisation 3D. Il s’agit d’un processus dans lequel une image bidimensionnelle est projetée sur une surface 3D pour ajouter de la texture à un modèle. Cette technique est utilisée pour donner des détails plus réalistes aux objets virtuels. Dans ce cas, des images 2D de paysages ont été projetées sur des surfaces 3D d’espaces intérieurs de manière récurrente, et l’image obtenue était utilisée comme une nouvelle texture. Grâce à cette récurrence, l’image finale donne lieu à une simulation abstraite.
À l’heure où le retour à la nouvelle normalité se met en place, Alejandro Cardoso, PDG de MASSIVart, évoque dans cet article l’avenir du marketing et des marques.
Auparavant, les directeur.rices marketing des organisations mondiales disposaient d’une période de temps acceptable pour l’évaluation de leur mandat et de leurs résultats. J’étais l’un d’entre eux. Eh bien, plus maintenant. Au cours des dernières années, les directeur.rices marketing et les PDG ont été remis en question au maximum afin de produire des résultats à court terme qui satisfassent les actionnaires. Cela a poussé les marques à rechercher de nouveaux modèles d’engagement B2C qui pourraient générer des résultats à court terme sans, idéalement, affecter la marque à long terme. Certains cadres supérieurs ont réussi mais beaucoup ont échoué. En conséquence, les agences de communication, les agences de publicité et les agences numériques ont été mises au défi par les annonceurs afin de s’adapter à la nouvelle réalité commerciale et marketing. Certaines agences ont réussi, d’autres ont échoué dans leur tentative d’adaptation à la nouvelle réalité.
Ainsi, alors que COVID 19 a été un enjeu majeur au cours des 6 derniers mois à l’échelle mondiale – où les gouvernements et les autorités sanitaires ont été mis à rude épreuve – la réalité est que pour les spécialistes du marketing et de la communication, la situation constitue un nouveau défi, certes moins important que les défis sanitaires, mais un défi de plus dans le monde du marketing. Alors, comment s’adapter à une nouvelle réalité où les réunions, les rencontres, ou même prendre un café ou manger avec quelqu’un, vous obligent à garder une certaine distance, alors qu’en fait l’un des grands défis des marques est de créer des expériences mémorables, durables et uniques ?
Les mots clés sont : apprendre, écouter, enquêter, se rapprocher de vos consommateurs – même à distance – afin de comprendre leurs préoccupations, leurs souhaits et les différentes manières dont ils interagissent avec les marques. Qu’il s’agisse d’un produit de consommation, d’un commerce ou d’un service, le principe est le même : n’essayez pas de deviner ce qu’ils veulent, quelles sont leurs craintes et leurs attentes. Soyez sûr de vous avant d’improviser.
Pour certaines industries, le changement forcé de leur modèle et leur succès ont été le résultat de la demande des consommateurs pour leurs services. Les marques de produits de santé et de soins personnels ont vendu la quasi-totalité de leur stock. Les supermarchés ont vendu nourriture, bière et vin parce que les gens ne peuvent pas sortir au restaurant. Les services en ligne, qu’ils soient éducatifs ou de divertissement, ont obtenu des résultats exceptionnels. Mais honnêtement, ce succès vient surtout du fait que les consommateurs les forcent à satisfaire leurs besoins, et non parce que les marques font quelque chose de différent en termes de marketing. Même les produits de beauté et certaines marques de luxe se sont vendus davantage – comme il est d’usage chaque fois qu’il y a une crise.
Le monde de l’art est aussi resté actif lorsqu’il s’agissait de diffuser l’art et la culture en direct ou à la demande. Ainsi, si certaines entreprises ou industries comme le tourisme, les restaurants, les bars, les compagnies aériennes, les espaces de co-working, les concessionnaires automobiles, les petites épiceries, entre autres, ont trop souffert, d’autres ont profité de la crise. Cela a toujours été le cas.
Pour l’avenir, nous, les spécialistes du marketing, sommes maintenant obligés de développer des stratégies qui pourraient rapprocher la marque du consommateur d’une manière divertissante, attrayante et pertinente.
Afin d’écouter les publics concernés, les données sont cruciales et la façon dont vous les utilisez peut faire progresser votre entreprise ou, en fait, l’enterrer. Les données fournissent des informations qui orientent la stratégie. La stratégie mène à l’idée et l’idée est ensuite exécutée et mesurée pour recommencer le cycle. Dans ce modèle, l’idée et l’exécution sont essentielles. La manière de créer une expérience de marque qui soit pertinente, significative, unique, mémorable et qui crée le besoin pour les consommateurs de vouloir la revisiter et la partager, est cruciale.
Au fil de ce retour à la nouvelle normalité, que vous vendiez un produit ou que vous soyez dans l’industrie de l’accueil, dans le développement immobilier ou dans les services financiers, les marques devront s’assurer d’être remarquées, d’attirer l’attention des consommateurs et d’être choisies par eux, car le revenu disponible peut être limité dans certains secteurs démographiques pendant un certain temps. Quel que soit l’espace commercial, le point de contact ou la destination où les consommateurs interagissent avec les marques, quelles qu’elles soient, elles doivent toutes être très bien différenciées et attrayantes pour gagner la préférence des consommateurs. Aussi étrange que cela puisse paraître, il est temps de se préparer.
Si la publicité peut influencer la façon dont les consommateurs voient les marques, il est une vérité universelle qu’aujourd’hui, les marques ont besoin de bien plus qu’une belle annonce publicitaire pour avoir un impact et attirer les consommateurs. Ce sont les expériences qui peuvent rendre la promesse de la marque tangible. Au cours de ma carrière de plusieurs années dans le monde de la publicité, j’en suis venu à la conclusion, il y a quelques années, que les marques doivent passer du message à la création d’expériences et je suis sûr que la vie avec COVID et après COVID amènera les marques et les spécialistes du marketing à réaliser qu’il s’agit d’une tendance et non d’une mode, qui peut déterminer l’avenir brillant – ou gris – de certaines marques. Il ne fait aucun doute que dans la nouvelle normalité, les marques devront trouver des moyens de se rapprocher des consommateurs, car ceux-ci seront occupés à d’autres choses.
A. Cardoso
MIRA et MASSIVart invitent des artistes nationaux et internationaux à élaborer une proposition pour une œuvre d’art publique permanente qui sera située sur la place publique du dernier développement immobilier de MIRA à Mexico : Neuchâtel Cuadrante Polanco.
Un budget total de 6.000.000,00 MXN Pesos sera alloué au projet pour donner aux artistes l’opportunité de créer une installation iconique pour la ville de Mexico tout en embellissant le paysage public urbain.
L’artiste sélectionné aura démontré sa compréhension des attentes de la direction artistique de MIRA et MASSIVart et leur projet sera en cohérence avec la vision de Neuchâtel Cuadrante Polanco, soit le désir de créer une installation artistique iconique et intemporelle qui a le pouvoir d’engager la communauté.
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Les musées, cruciaux pour la démocratie culturelle, sont la pointe d’iceberg d’un système culturel et économique complexe. Ils ont un rôle primordial dans le développement économique local et autour d’eux gravitent de nombreux acteurs : des artistes, des publics, des travailleurs indépendants ou non, des compagnies créatives, etc.
Au coeur de leurs missions sociales, éducatives et culturelles et pour faire face aux défis de l’inclusion et de la diversité, les musées ont déjà mis en place de nombreuses initiatives : projets communautaires, expositions itinérantes, activités éducatives pour tous les âges, visites adaptées aux personnes en situation de handicap, etc. Mais malgré l’ambition de vouloir s’adresser à tous, il reste du chemin à faire pour proposer une offre qui puisse parler à toutes les communautés concernées.
Les musées doivent être flexibles face à une société en constante évolution. À qui s’adresse notre offre muséale ? Qui décide de l’intérêt de celle-ci et de la manière de la présenter ? Sur quels critères ces décisions sont-elles prises ? Ce sont autant de questions que soulève le thème de l’accessibilité et de l’inclusion.
Des questions d’autant plus pertinentes dans un contexte de pandémie mondiale sans précédent, où l’on a vu l’ensemble des musées fermer leurs portes. En cette période de confinement, l’offre digitale est maintenant devenue la seule offre des musées, qui ont mis à profit les outils qu’ils avaient pour continuer à rendre accessibles leurs services aux visiteurs. En quelques clics les publics ont accès à : des applications mobiles, sites internet, réseaux sociaux ou encore expositions virtuelles. On a pu voir d’ailleurs une augmentation remarquable de près de 200% de la fréquentation des sites internets des musées depuis le début de l’épidémie, qui ont ainsi garanti avec succès une continuité de leur offre muséale.
Une fois ce constat effectué, post COVID-19, les musées vont sûrement devoir être encore plus créatifs, car la seule offre digitale n’est pas suffisante et les visiteurs ont besoin de différentes manières d’expérimenter et d’être en contact avec les arts et la culture. Si ces dernières années, l’expérience du visiteur était centrée sur la participation, l’interaction ou encore la sollicitation multisensorielle, on peut aisément imaginer que pendant un certain temps, les publics aient des réticences ou peurs à se déplacer au musée : écrans tactiles, foules, casques de réalité virtuelle, casques audios, espaces clos.
Il est donc juste d’imaginer qu’il faudra repenser les services offerts par les musées ainsi que les moyens muséographiques de partage de savoirs et de patrimoines. Une manière différente de plonger les visiteurs au coeur d’une expérience, de susciter leur engagement, tout en s’adaptant à de nouvelles normes comportementales.
Quitte à avoir une réflexion sur les nouvelles stratégies à mener et les moyens créatifs à mettre en place, il m’apparaît pertinent d’inclure dans cette discussion l’ensemble des communautés et acteurs concernés. D’un travail de co-construction et d’écoute pourra peut être naître une nouvelle génération de musées, combinant innovation culturelle, développement économique local et inclusion sociale, qui continueront de supporter, comme ils le font déjà, un écosystème indispensable.
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Les municipalités, les commerces, les promoteurs immobiliers, les musées et tous les autres lieux ouverts au public doivent réinventer la façon dont les gens se déplacent dans leurs rues et bâtiments.
Pour cela, ils doivent d’ores et déjà faire preuve d’inventivité pour diffuser leurs messages tout en étant attentifs à ce dont les gens ont le plus besoin en ce moment : retrouver un peu d’émerveillement dans leur vie quotidienne pour se sentir mieux. C’est là que les artistes peuvent intervenir.
Tout en se concentrant sur les mesures de distanciation physique actuelles, la signalisation peut être utile mais aussi belle.
Pour vous inspirer, voici quelques artistes experts en interventions au sol et sur les murs.
Les artistes Trevor Wheatley & Cosmo Dean, basés à Toronto, travaillent en collaboration pour produire des signalétiques de grande échelle et des installations d’art typographique. Ils ont produit des œuvres pour des entreprises telles que Nike, Stussy, Topshop, Converse et OVO. Le travail et la précision des œuvres de Dean et Wheatley peuvent être facilement vus et admirés. Du concept à l’exécution, il n’est pas surprenant que les deux hommes soient sollicités par des géants du monde des affaires pour des commandes, car leurs créations laissent une empreinte durable dans l’esprit de ceux qui les voient.
Roadsworth
Ses peintures au sol, ses peintures murales et ses installations ont été commandées dans toute l’Amérique du Nord, mais aussi en Amérique du Sud, en Europe et en Asie. Il a présenté son travail avec la LAF, le Cirque du Soleil, le Tour de France et le Banksy’s Can’s Festival, pour n’en citer que quelques-uns. Son approche unique, qui allie l’art et le militantisme, se manifeste dans ses collaborations avec des organisations telles que Greenpeace et Amnesty International. Sa marque reconnaissable d’art de rue a été présentée et discutée dans de nombreuses publications de premier plan sur l’art de rue au cours des deux dernières décennies.
SUPERFLEX (ci-dessus, à droite)
Fondé en 1993 par Jakob Fenger, Bjørnstjerne Christiansen et Rasmus Nielsen, SUPERFLEX remet en question le rôle de l’artiste dans la société contemporaine et explore la nature de la mondialisation et des systèmes de pouvoir par le biais d’une pratique diverse et complexe. SUPERFLEX décrit ses œuvres comme des outils – suggérant ainsi de multiples domaines d’application et d’utilisation.
Gummy Gue (ci-dessus)
Gummy Gue (Marco Mangione) est un artiste qui travaille principalement dans l’espace public. Il connaît le milieu du graffiti au début des années 2000, et étudie et expérimente les possibilités expressives qui l’amèneront à l’art urbain contemporain. Son travail est un dialogue ouvert avec l’architecture et l’environnement. Certaines de ses œuvres, comme Playground et Skatepark, ont été reconnues par des magazines et des plateformes dédiés au design et à l’architecture tels que Domus, Designboom, AD Magazine, Architectural Record et bien d’autres.
Michael Lin (ci-dessus)
Lin orchestre des installations de peinture monumentales qui reconceptualisent et reconfigurent les espaces publics. Utilisant des motifs et des dessins empruntés aux textiles traditionnels taïwanais, ses œuvres ont été exposées dans de grandes institutions et lors de biennales internationales dans le monde entier. Ses peintures non conventionnelles invitent les visiteurs à reconsidérer leur perception habituelle de ces espaces, et à devenir une partie intégrante de l’œuvre.
Historiquement, les artistes ont toujours été à l’avant-garde des questions culturelles et sociétales, initiant les discussions et repoussant les limites des réflexions. L’art a la capacité de créer une réponse émotionnelle, de communiquer des messages, de provoquer des comportements et de créer un changement sociétal. Il a également le pouvoir d’inspirer les communautés en période d’incertitude, la pandémie actuelle COVID-19 ne fait pas exception à la règle.
Nous sommes confrontés à une période inédite qui exige de nous tous d’être résilients. Pour vous aider dans ce processus, nous n’avons pas pu nous empêcher de vous présenter diverses initiatives de la communauté artistique. Nous avons été inspirés par des artistes du monde entier qui ont relevé le défi d’aider les gens à s’évader ou transmettre des messages engageants et poignants.
L’ONU a appelé les créateurs du monde entier à les aider à arrêter la diffusion de la désinformation et à promouvoir les précautions de santé publique. La bibliothèque de créations artistiques permet d’éduquer tout en inspirant, les fichiers sources sont accessibles à tous pour en faire bon usage et diffuser encore plus largement les messages. Vous pouvez retrouver toutes les créations par ici.
Aussi, l’UNESCO a lancé le mouvement #ResiliArt qui consiste notamment en une série de débats virtuels mondiaux avec des artistes de renom, pour soutenir le monde culturel tout au long de la crise.
Au Canada, vous pouvez également “vous rendre” au Social Distancing Festival lancé par l’artiste torontois Nick Green. Le Social Distancing Festival est une communauté d’artistes en ligne rassemblée pour célébrer et présenter le travail de créateurs du monde entier qui ont été impactés par les mesures prises pour combattre le virus.
Parce que nous n’oublions pas ce que vivent les travailleurs de première ligne, nous souhaitons aussi vous montrer les œuvres de Duyi Han qui célèbrent les travailleurs de la santé par le biais d’une fresque murale dans une chapelle.
L’artiste Thierry Geoffroy, lui, utilise des tentes comme médium dans les lieux publics pour s’adresser à ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux en ces temps de confinement, parce qu’ils sont sans abri ou réfugiés.
Enfin, Til Kolare utilise ses compétences en art numérique pour dépeindre la situation actuelle. Il donne un nouveau regard sur des peintures classiques dans lesquelles les personnages prennent leurs distances par rapport aux autres, révélant la réalité de beaucoup de gens aujourd’hui qui subissent solitude et isolement.
Nous aimons voir que la créativité de la communauté artistique n’est pas confinée ! Artistes et créateurs trouveront toujours des moyens de diffuser leurs messages, et nous serons là pour les soutenir et les diffuser.
Cette initiative récurrente fait suite aux Printemps du Palais qui ont donné naissance en 2019 à une multitude de créations par des artistes et artisans locaux. Pianos publics, espaces de travail collaboratif, tables de ping-pong et bibliothèques en libre-service ne sont qu’un aperçu des nouveautés qui ont alors transformé le Palais. Afin de soutenir cette effervescence tout au long de l’année, Les Saisons voient maintenant le jour et MASSIVart a élaboré une programmation excitante, dont l’ingéniosité montréalaise sera encore une fois la vedette.
“Chez MASSIVart, nous avons toujours cru au pouvoir de l’art et de la culture comme moteurs de revitalisation des espaces publics. Nous sommes donc très fiers de concrétiser la volonté du Palais des congrès de Montréal d’apporter plus de créativité dans ses murs. Cette institution emblématique est une vitrine parfaite pour les talents créatifs de la métropole, une fenêtre grande ouverte sur la culture montréalaise. En ce lieu où l’avenir de notre société est sans cesse repensé, il est important d’y faire prendre part artistes et créateurs d’ici, afin de ré-imaginer ces lieux publics qui deviennent des lieux de rencontre, d’inattendu et de surprise. Un nouvel exemple de compatibilité entre art, culture et espaces publics et commerciaux !”
– Philippe Demers, directeur créatif de MASSIVart.
“Après le franc succès de la programmation déployée au printemps dernier, je suis heureux d’offrir Les Saisons du Palais à longueur d’année aux Montréalais et à nos visiteurs. Les effets positifs des œuvres sur l’ambiance qui règne dans nos espaces se sont fait sentir instantanément et cette deuxième phase imaginée par MASSIVart promet d’être tout aussi stimulante.”
– Robert Mercure, président-directeur général du Palais des congrès de Montréal
Photos
1, 3: « Seuils » – Michel de Broin
2: « Paysage divers » – En Temps et Lieu
Visitez la page projet du Palais des congrès pour en savoir plus sur ce que nous avons déjà mis en œuvre !
Avec une formation en beaux-arts, effets visuels et animation, le cinéaste Andrew Thomas Huang, basé à Los Angeles, crée des mondes hybrides ancrés dans le folklore sinofuturiste, le mysticisme et le réalisme spirituel. Parmi ses collaborateurs, on trouve l’artiste islandaise Björk, entre autres Thom Yorke de Radiohead et FKA Twigs pour qui son épopée fantastique « Cellophane » est nominée aux Grammy Awards.
Que ce soit avec l’installation, l’art d’impression ou la performance visuelle, Charline questionne les notions d’ambivalence, d’altérité et de porosité. Son travail cherche à rendre les limites ambigües entre absence et présence, réel et virtuel, synthétique et organique. Son travail a été présenté à Paris, Bruxelles, Toronto et Montréal.
Rihab est une artiste multidisciplinaire qui explore le sujet de la résolution de la détresse émotionnelle interpersonnelle et personnelle à travers une pratique basée sur la recherche. Son processus commence par un besoin de résoudre ou de comprendre un problème survenant dans sa vie personnelle afin d’avancer ou de créer un sentiment de compréhension commune.
Eli se concentre sur l’animation dans des formes et des contextes originaux en explorant notamment les médias alternatifs, notamment l’installation, la lumière, la sculpture et la vidéo. Eli Schwanz a été profilé par Vice et a été en résidence à la CBC. Ses expositions incluent le Festival Chromatic, Gardiner Museum, Animocje Poland, Onsite Gallery, Ignite Gallery, Robert Kananaj Gallery ainsi que des commandes pour The Drake et les hôtels Four Seasons.
Les billets Early Bird sont en vente jusqu’au 29 février, profitez-en ici www.agomassive.ca
MASSIVart s’associe au renommé Musée des beaux-arts de l’Ontario en tant que partenaire créatif pour son événement annuel de collecte de fonds AGO Massive, qui aura lieu le jeudi 16 avril à Toronto !
Notre équipe de curators a eu la chance de collaborer avec cette célèbre galerie pour sélectionner 4 artistes qui seront dévoilés très prochainement.
Lors de cette soirée exclusive seront présentées des installations artistiques immersives et des performances passionnantes. Le public pourra aussi profiter de délicieux drinks et plats !
Avec cet événement, la mission de la Art Gallery of Ontario s’aligne parfaitement avec notre leitmotiv qui est de rassembler les gens autour de l’art pour voir, expérimenter et comprendre le monde d’une nouvelle manière.
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Philippe Demers, le fondateur et directeur créatif de MASSIVart, a été reconnu comme un « Révolutionnaire créatif qui a ouvert la voie à un changement positif » par CODAworx cette semaine !
MASSIVart a été inclus dans leur liste des 25 leaders qui ont pris position à travers leurs créations artistiques et les espaces qu’ils transforment.
« Representing a new breed of producers and curators, Philippe Demers, Founding Partner and CEO of MASSIVart, runs an international art consultancy agency in Montreal, Toronto, Mexico City, Shanghai, Paris, Dubai and Los Angeles. Working at the intersection of art and commerce, he collaborates with emerging and established artists, architects, developers, designers and other creatives on architectural design, original works of art, and art-driven cultural programs. His passionate support of innovative art programs have brought MASSIVart a who’s who of high-profile clients. »
Dans le cadre d’un festival d’art public au centre commercial Ruihong xintiandi Hall of the Moon à Shanghai, nous avons travaillé avec Beijing Modernsky Culture sur un projet d’installation artistique multimédia. Nous avons collaboré avec l’artiste Christopher Schardt et l’agence Building180 pour produire cette installation immersive de grande envergure.
Constellation est une voûte en forme d’étoile de 5 400 modules LED. La structure qui pèse 2000 kg et mesure 26′ de diamètre est exposée du 26 novembre au 5 janvier 2020.
En 1998, la première expérience de Christopher Schardt au Burning Man l’a inspiré à appliquer ses compétences en informatique à l’art, depuis il a participé à l’événement en y a apportant un projet artistique majeur presque chaque année. Maintenant largement connu pour ses sculptures LED, il est également l’auteur de LED Lab, une application utilisée par des milliers d’artistes.
MASSIVart travaille en partenariat avec Chromatic et UltraSuperNew Gallery ainsi que FRAMED et MUTEK.JP pour produire une exposition numérique de vidéos de l’artiste canadienne Sabrina Ratté et de l’artiste japonais Yoshi Sodeoka. L’exposition aura lieu du 1er au 12 décembre 2019 à la galerie UltraSuperNew à Tokyo.
En savoir plus sur l’exposition
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Artwork: Yoshi Sodeoka – Sprindrifer
Alejandro Cardoso, ancien président de Publicis Amérique latine, a été nominé à titre de CEO de l’agence et associé directeur de MASSIVart Amérique latine. Après 25 ans de carrière, Cardoso qui est considéré comme l’une des personnalités les plus influentes de la publicité en Amérique du sud, a quitté son poste en juin dernier pour rejoindre l’équipe de MASSIVart et superviser les opérations mondiales de l’entreprise. Lire le communiqué de presse.
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Alejandro, vous avez tenu plusieurs postes de direction au Mexique et dans le monde, incluant : Yahoo, Aeromexico, TBWA, JWT et au cours de la dernière décennie, vous étiez directeur général de Publicis Groupe pour l’Amérique latine. Pouvez-vous nous parler de votre cheminement professionnel ?
Bien sûr. J’ai commencé ma carrière comme acteur. Principalement au théâtre. Pour subvenir à mes besoins, j’ai combiné le théâtre avec un emploi rémunéré. J’ai trouvé une occasion pour travailler dans l’industrie hôtelière, où j’ai pu évoluer de garçon d’hôtel à directeur du marketing. Ce fut un cheminement incroyable. J’ai mis fin à ma carrière d’acteur et j’ai décidé de faire partie du monde de la publicité et du marketing. J’ai quitté mon poste de directeur du marketing et je me suis réorienté vers l’industrie de la publicité, où j’ai travaillé pour TBWA, Leo Burnett et JWT. Je suis ensuite retourné comme un client à titre de vice-président principal des ventes et du marketing pour Aeromexico, ensuite directeur régional du marketing pour Citibank et directeur général pour Yahoo. Récemment, j’étais basé à Paris pour Publicis Groupe, où j’ai tenu divers rôles régionaux, mon dernier étant à titre de directeur général pour Publicis Groupe en Amérique latine, où j’ai dirigé toutes les opérations créatives, numériques, technologiques et médiatiques.
Pourquoi avez-vous décidé de vous joindre à MASSIVart ?
Un travail créatif de classe mondiale, une équipe incroyable, une proposition de valeur différenciée et pertinente et un potentiel commercial énorme à Mexico et partout en Amérique latine. J’adore l’art et le marketing. Ce partenariat rassemble mes deux passions.
Avec votre arrivée, MASSIVart prend un nouveau virage avec l’ouverture d’un nouveau bureau, le premier en Amérique latine. À quoi pouvons-nous nous attendre de MASSIVart Mexico au cours des prochains mois ?
Je vise uniquement à produire du travail spectaculaire. Du travail qui rendra nos concurrents jaloux, qui fera saliver nos clients potentiels, qui satisfera grandement nos clients et qui fera louanger la presse. Ceci entraînera une croissance pour MASSIVart inc. et MASSIVart Mexico. Je crois que Mexico sera la première étape de l’expansion de MASSIVart en Amérique latine. Dans les années à venir, notre ambition est de voir MASSIVart dans les marchés les plus importants de la région, en incorporant et en dirigeant de nouvelles tendances dans les industries de l’immobilier, de l’art public, de la conception de musées et du marketing.
Comment l’offre de MASSIVart s’insère-t-elle dans la scène culturelle et artistique du Mexique et existe-t-il un besoin pour cette offre ?
C’est une union parfaite. Le Mexique est fier de son héritage culturel et artistique. Le Mexique a été et demeure toujours un pays d’influence lorsqu’il est question de l’art et ses nombreuses expressions, que ce soit de l’art contemporain, la littérature, l’architecture, la musique, le cinéma, la gastronomie et même les arts et les artisanats traditionnels de rue. L’art est partout. MASSIVart fusionnera le fort héritage culturel du Mexique avec une proposition de valeur axée sur le marketing qui combine le meilleur du Mexique avec le meilleur de MASSIVart inc. C’est une proposition où tout le monde est gagnant.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans le domaine de l’art et de la culture ?
C’est dans mon ADN. Comme je l’ai mentionné précédemment, j’ai commencé ma carrière en tant qu’acteur. La culture et l’art ont toujours été autour de moi et ont toujours été mes grandes passions. Mon père a été un acteur pendant un certain temps à ses débuts, pour ensuite devenir une personne d’influence dans le marché de la publicité. Mon épouse est une artiste sublime. La plupart des membres de ma famille, y compris ma fille, ont un parcours dans l’industrie de la création. Cela fait donc partie de mon ADN, j’imagine, et cela occupe une partie importante dans ma vie. Maintenant, grâce à MASSIVart, je peux combiner ma passion pour l’art et la culture avec ma vaste expérience professionnelle.
Quel type d’art vous touche le plus ?
C’est un choix difficile. Je suis ouvert à tout. Je crois que mon esprit est le plus époustouflé par l’art contemporain. Les arts visuels et les sculptures/installations artistiques innovantes captent mon attention. Par contre, j’adore la cinématographie, le théâtre, la danse, la littérature, la photographie et la musique. Je suis un grand admirateur d’architecture osée et innovatrice. Je m’exprime également par la cuisine, que je considère également comme une expression artistique. L’art et la culture sont des moyens « cool » pour rester en vie et connectés.
Depuis 1992, les prix du magazine Applied Arts sont une norme d’excellence créative reconnue à l’échelle internationale. C’est le seul concours canadien qui reconnaît le travail des professionnels et des étudiants dans le domaine des communications visuelles, qu’il s’agisse de créateurs d’images, de publicitaires, de gourous du marketing ou de concepteurs graphiques.
Nous avons remporté un prix avec Iregular, Ædifica & iGotcha Media dans la catégorie Design d’environnement, pour le projet « RIVER ». Cette œuvre d’art a été commandée par Desjardins pour occuper en permanence leur succursale au centre-ville de Montréal. « RIVER » est une sculpture de 11 mètres de lumières LED, l’oeuvre se métamorphose en fonction de la saison, du jour de la semaine, du bruit ambiant et du trafic dans la succursale.
Nous avons posé quelques questions à Maxim Céré-Marcoux, le nouveau Directeur financier de MASSIVart.
1. Parle-nous un peu de ton parcours et de tes expériences professionnelles
Je suis né à Montréal et j’ai étudié la comptabilité à l’Université Concordia où j’ai obtenu mon titre de CPA avant de partir travailler à San Francisco pour quelques années. Depuis six ans maintenant, je travaille en tant que conseiller en finances et comptabilité pour des entreprises de toutes tailles, opérant dans différents secteurs et présentant des opportunités et des objectifs divers. Lorsque j’étais étudiant, le fait d’avoir travaillé dans une galerie d’art a suscité chez moi un intérêt profond pour le milieu artistique, que peu de personnes avec mon parcours ont la chance d’avoir.
2. Qu’est ce qui t’a attiré chez MASSIVart ?
L’énergie magnétique, le dévouement de ses associés et la capacité de l’agence à positionner de manière unique son offre de services en agissant comme levier pour l’art local et international, ainsi que son désir incessant de croître sans perdre son originalité.
3. Que vas-tu apporter à MASSIVart ?
Je vais apporter un ensemble de compétences dans les domaines financier et comptable en plus d’un fort intérêt et une certaine fascination pour l’art qui, je l’espère, me permettront d’aider MASSIVart à se positionner de manière remarquable pour être en mesure de saisir avec succès les opportunités qui se présentent.
4. Comment l’offre de MASSIVart s’intègre t-elle dans la scène artistique et culturelle mondiale et en quoi est-elle nécessaire ?
MASSIVart, désireux de rester unique et de se différencier, fournit toujours des services qui dépassent sans aucun doute les attentes de ses clients et contribuent à l’intégration de l’art dans notre vie quotidienne. MASSIVart joue également un rôle clé au sein de la communauté artistique en étant assidu et attentif dans la juxtaposition des messages des différents éléments du processus créatif des artistes et ce, dans le but de renforcer leur visibilité.
5. Quel serait ton projet et/ou client rêvé ?
Je suis particulièrement heureux de rejoindre MASSIVart à un moment où tant d’opportunités de croissance et de diversification se présentent et j’espère aider en apportant de nouvelles perspectives ainsi qu’un ensemble de compétences qui, espérons-le, aideront dans l’évaluation des décisions stratégiques à prendre.
6. Pourquoi as-tu choisi de travailler dans les domaines de l’art et la culture ?
Depuis un certain temps déjà, j’avais l’intention de travailler dans les domaines artistique et culturel. Mon intérêt pour ces domaines-là vient peut-être de mon manque personnel d’énergie créatrice artistique. Même en tant que directeur financier, je sens qu’à ma manière je vais contribuer à promouvoir une communauté d’esprits créatifs par d’autres moyens que la création artistique en tant que telle.
7. Quel genre d’art te parle le plus ?
Peu importe la forme qu’il prend, l’art joue un rôle crucial dans la formation de l’opinion publique et dans l’initiation de changements culturels. Là où l’art me parle le plus c’est lorsqu’il touche les gens au moment où ils sont les plus ouverts, c’est là où un problème de société peut être exposé et va attirer l’attention.
8. Qu’attends-tu le plus dans l’avenir de l’art ?
Je pense que l’art est la contribution la plus unique de l’humanité et qu’il s’agira du concept le plus difficile à décrypter et à comprendre pour l’intelligence artificielle. Si elle est capable de copier certaines oeuvres et/ou artistes et peut-être même de comprendre l’art en centralisant les analyses d’experts en la matière, elle ne pourra jamais vraiment innover et créer sans l’ingéniosité de l’esprit humain. Je suis particulièrement excité par le rôle que l’art va jouer sur l’intelligence artificielle.
MASSIVart est à la recherche d’artistes, de créateur.rice.s et de professionnel.le.s oeuvrant dans le secteur du numérique qui sont issu.e.s de la diversité culturelle. Nous travaillons présentement à développer un répertoire qui serve à soutenir des pratiques organisationnelles plus inclusives. Ce répertoire vise à offrir une visibilité et une plateforme aux professionnel.le.s du secteur du numérique issu.e.s des minorités visibles* afin qu’ils et elles puissent être contacté.e.s pour de potentiels projets et offres d’emploi qui correspondent à leur expertise.
Nous lançons donc un appel dans les communautés et réseaux de la diversité et du numérique afin de recueillir les profils intéressés à se joindre à ce répertoire. Pour ce faire, les personnes intéressées sont invitées à remplir le formulaire en ligne ici.
Secteurs du numérique ciblés : Médias interactifs, Arts numériques, Jeux vidéos, Photographies, Arts visuels, Design, Musique, Baladodiffusion, Enregistrement sonore, Animation, Cinéma, Télévision
*Les minorités visibles correspondent à la définition que l’on trouve dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Il s’agit de personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche. Il s’agit de Chinois, de Sud-Asiatiques, de Noirs, de Philippins, de Latino-Américains, d’Asiatiques du Sud-Est, d’Arabes, d’Asiatiques occidentaux, de Japonais, de Coréens et d’autres minorités visibles et de minorités visibles multiples. (Source: Statistiques Canada)
Cette année marque le 50ème anniversaire de l’emblématique “Bed-in for peace” de John Lennon et Yoko Ono organisé pour promouvoir la paix à l’hôtel Le Fairmont Le Reine Elizabeth à Montréal.
MASSIVart a collaboré avec le prestigieux hôtel Le Fairmont Le Reine Elizabeth et Sid Lee Architecture afin de créer un concept expérientiel pour la célèbre Suite 1742 où s’est tenu l’événement en 1969.
Dans cette chambre, le couple est resté au lit pendant une semaine, recevant des invités et des journalistes pour des interviews. La chanson ‘’Give Peace A Chance’’ fut d’ailleurs enregistrée lors de leur dernier jour, alors qu’ils étaient toujours au lit.
Notre équipe a ainsi élaboré et produit une expérience immersive qui ravive le passé et met en valeur son héritage. Ce concept de design d’expérience a été si bien accueilli que l’hôtel vend maintenant la chambre comme une expérience exclusive aux fans / amateurs, à la presse et aux invités spéciaux. En préservant le moment historique dans la chambre, nous avons recherché, sélectionné, conçu et produit divers éléments pour une expérience participative et immersive. Nous avons développé des installations multimédias, un film en réalité virtuelle, trois appareils interactifs, des oeuvres sur-mesure et un cabinet d’archives interactif contenant des photos, des vidéos et d’autres objets de cet héritage historique pour un voyage dans le temps envoûtant.
Nous sommes ravis d’avoir pu magnifier cet espace historique en utilisant l’art et la culture afin de bonifier le message de paix de Yoko et John qui résonne tout aussi bien aujourd’hui qu’en 1969.
Notre équipe a toujours cru au pouvoir de l’art pour transformer des espaces et cette histoire montre qu’il peut aussi changer des vies.
Kian Nojoumian, un talentueux pianiste de 16 ans ayant immigré au Canada dernièrement sans son piano a trouvé son bonheur avec les pianos publics que nous avons récemment installés au Palais des congrès de Montréal. Il a attiré l’oreille des passants en jouant ses propres compositions dans l’espace public. Maddy Samaddar, une new-yorkaise en visite à Montréal, fut si émue par le talent exceptionnel de Kian qu’elle souhaita connaître son histoire et la partagea sur Facebook. Sa publication a capté l’attention de Jason Howland, compositeur émérite, scénariste, chef d’orchestre, directeur musical et producteur gagnant d’un Grammy Award, qui a offert à Kian un nouveau piano pour qu’il puisse jouer chez lui. Jason lui a demandé de continuer à jouer au Palais s’il le pouvait afin de transmettre de la joie aux visiteurs. 😍😍😍😍
Nous sommes si fiers d’avoir participé à ce projet! Pour en savoir plus sur cette histoire :
Piano peint par Cyndie Belhumeur
Philippe Demers, directeur général et cofondateur de MASSIVart, a été nommé pour siéger au comité du Global Art Grants du célèbre festival Burning Man.
Ce programme de financement vise à encourager les projets artistiques, pendant ou hors festival, qui sont orientés vers le public, qui possèdent un aspect interactif et qui, surtout, mettent de l’avant l’implication de la communauté dans leur développement et dans leur présentation. Le Global Art Grants, qui peut offrir jusqu’à 10 000 $ (US) par projet, a octroyé plus de 750 000 $ en bourse depuis sa création, supportant ainsi plus de 160 projets dans 25 pays différents.
Le comité de sélection, composé de neuf membres, se veut représentatif d’un large éventail de points de vue afin d’arriver aux meilleures décisions collectives possibles. Ainsi, les membres proviennent de divers milieux et possèdent une variété d’expériences. Avoir un acteur culturel montréalais sur le comité de sélection d’un projet de cette envergure est certainement bénéfique au rayonnement de la ville et de l’expertise d’ici.
Fortement engagé dans la communauté culturelle montréalaise, il cumule les expériences en gestion et en production culturelle, illustrant son leadership et sa créativité tant à Montréal qu’à l’étranger. En plus de ses fonctions de direction chez MASSIVart, il a fondé le festival Chromatic, organisme à but non lucratif qui promeut l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation dans le milieu des arts à Montréal. Il a également siégé sur plusieurs comités, dont celui du SXSW de 2016 à 2017, en tant que commissaire et consultant en art, ainsi que sur celui de Printemps Numérique de 2013 à 2015 en tant que commissaire.